Le rapport a été rendu public plus tôt aujourd’hui. Il dresse un état de situation en faisant état notamment du fait que la situation des fugues n’est pas propre au Centre jeunesse de Laval. Pour la FSSS-CSN, ce rapport ne doit pas donner une caution au gouvernement Couillard pour ne pas agir dans les centres jeunesse. Au contraire, le rapport précise qu’il « serait illusoire de penser qu’on peut respecter les conditions de succès de ces projets en même temps qu’on réduit les engagements financiers »,
« Le rapport précise que les intervenant-es ont respecté les procédures. Certaines des recommandations du rapport sont intéressantes, mais encore faut-il avoir le personnel suffisant pour aider les jeunes vulnérables », lance Julie Perron Hamilton, vice-présidente du Syndicat des employé-e-s du centre jeunesse de Laval - CSN.
Les centres jeunesse au temps de l’austérité
Dès le départ, la FSSS-CSN avait dénoncé le fait que le mandat du vérificateur était trop restreint. Le phénomène des fugues est un symptôme des problèmes criants que vivent actuellement les centres jeunesse. Pour assurer la sécurité et l’avenir des jeunes vulnérables, il faut investir dès maintenant dans les centres jeunesse. Au cours des quatre dernières années, c’est plus de 50 millions de dollars qui ont été coupés dans les budgets des centres jeunesse. La FSSS-CSN poursuit sa campagne Grandir dans la dignité visant à dénoncer le sous-financement dans les centres jeunesse et leurs impacts sur les jeunes vulnérables.
« En coupant chaque année dans les budgets des centres jeunesse, il n’est pas étonnant de voir que la situation dans les centres jeunesse se dégrade. Si le vérificateur et le gouvernement se donnaient la peine de nous consulter, il verrait bien que la réalité des centres jeunesse témoigne des effets des mesures d’austérité », explique Mélissa Gaouette, vice-présidente de la FSSS-CSN.