Édition du 26 mars 2024

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La révolution arabe

Syrie : la lutte ne s’arrêtera pas !

Le mouvement populaire syrien contre la dictature a connu pendant ces semaines passées une mobilisation extraordinaire et croissante, la plus importante depuis l’été 2011, malgré la répression violente et brutale. Dans le même temps, les défections dans l’armée se poursuivent et augmentent graduellement. Dix mois après le début de la révolution en Syrie, et malgré les 6 000 martyrs, le mouvement populaire poursuit sa mobilisation, son affrontement avec les forces.

Le président syrien Bachar el-Assad a également promulgué une nouvelle « amnistie générale pour les crimes commis pendant les événements » qui secouent le pays depuis le 15 mars 2011. C’est ce qu’a annoncé dimanche 15 janvier 2011 l’agence officielle Sana. Cette nouvelle amnistie – la troisième depuis le 15 mars 2011 [1] — n’aura que peu d’effets et surtout n’est pas prise au sérieux par les manifestants.

De plus, Gilles Jacquier, grand reporter français a été le premier journaliste occidental tué en Syrie depuis le début de la révolte populaire contre le régime de Bachar el-Assad, il y a dix mois. Il a péri à Homs, épicentre de la contestation dans le centre de la Syrie, lors de la « chute » d’un obus sur un groupe de reporters, en voyage autorisé et surveillé par les autorités qui, par ailleurs, restreignent drastiquement les mouvements des journalistes dans le pays.

La campagne pour la « Grève de la dignité »

La campagne pour la « Grève de la dignité » et pour la désobéissance civile – qui a été lancée le 11 décembre 2011 – a eu un grand succès, avec des manifestations massives dans tout le pays. Pour la première fois au moins quatre quartiers de Damas et deux de Alep ont été occupés par d’importants groupes de manifestants. Les Comités de coordination locaux (CCL) ont évalué à 150 000 le nombre de personnes qui scandaient des mots d’ordre devant lesdits observateurs de la Ligue arabe dans la capitale, cela sous les yeux des forces de sécurité. Des grèves ont éclaté dans des villes, partout dans le pays. Le nombre de manifestations a également augmenté dans les universités. Au cours des premiers jours du mois de janvier 2012, les manifestations avaient lieu presque quotidiennement dans nombre de villes.

Le 6 janvier 2012, les CCL ont enregistré 461 « points forts » de manifestations en Syrie. A Idlib, ils ont compté 125 « points forts » de rassemblements, à Deraa 59, à Hama 56, à Homs 54 et dans les banlieues de Damas 53. A Alep ils en ont compté 26 dans la ville et dans les banlieues, et 21 respectivement à Deir ez-Zor et à Hazakeh. Les CCL ont confirmé que le 30 décembre 2011 le nombre de « points forts » avait augmenté de 79 par rapport à la semaine précédente.

La mobilisation du peuple syrien montre son engagement et sa volonté de renverser le régime. Les CCL ont donc appelé au début de la deuxième phase de la campagne « Grève de la dignité » et appellent tous les Syriens à participer à ces grèves car, disent-ils : « Nous croyons que chacun a un rôle pour parvenir à la désobéissance civile totale ».

Font également partie de la campagne « Grève de la Dignité » les défections croissantes de fonctionnaires de l’Etat, surtout dans les alentours des deux grandes villes de Damas et d’Alep. La démission la plus importante a été celle de Mahmoud Souleiman Hajj Hamad, l’inspecteur-chef du Ministère de la défense ; de même qu’un inspecteur du Ministère de l’intérieur qui a démissionné pour protester contre la répression du régime. Hamad a déclaré que le gouvernement avait dépensé environ 40 millions de dollars, depuis mars 2011, pour recruter des miliciens au service du régime (shabihas) afin d’écraser les manifestations.

La présence de plus de 100 observateurs envoyés par la Ligue arabe depuis le 23 décembre 2011 n’a pas mis un terme à la répression violente des protestataires. Les passages principaux des rapports des observateurs indiquent que : « La violence se poursuit, la mission d’observation a pu constater des cadavres dans les rues et les troupes syriennes ne se sont pas retirées des villes. » En outre, le gouvernement syrien n’a respecté que très partiellement son engagement le libérer des prisonniers politiques ; ce que la toute récente « amnistie » cherche à « récupérer ».

La Ligue arabe a déclaré qu’elle ne retirerait pas les observateurs, qu’elle renforcerait la mission et tenterait de faire en sorte que les observateurs puissent travailler de manière plus indépendante par rapport aux autorités syriennes. Elle se penche également sur la question de demander de l’aide aux Nations Unies.

Les CCL et les autres groupes d’opposition ont cependant décrit la mission des observateurs de la Ligue arabe comme étant un échec total puisque la répression se poursuit. Ils accusent le régime de tromper les observateurs en les conduisant dans des zones « loyales » au gouvernement, en changeant les noms des rues pour les tromper et en envoyant des partisans encadrés dans des quartiers hostiles pour fournir de faux témoignages. Mais surtout, beaucoup de Syriens estiment que cette mission, inefficace, donne du temps au président Bachar el-Assad pour continuer à réprimer ses opposants.

Les compétences et l’indépendance de certains observateurs ont suscité l’inquiétude de l’opposition, notamment celles de leur chef, le général soudanais Mohamed Ahmed Moustafa al-Dabi. En effet, il a été chef des services de renseignements militaires sous Omar al-Bashir, le président soudanais. Ce dernier fait l’objet d’un mandat d’arrêt par les juges de la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité commis au Darfour.

Un observateur algérien de la Ligue arabe – Anwar Malek – dépêché en Syrie pour vérifier l’application du plan de sortie de crise a quitté la mission, estimant qu’il n’était pas en mesure d’empêcher « les scènes d’horreur », que cette mission « était une farce » et accusant le régime syrien de rendre les observateurs complices de la répression des manifestations hostiles au président Bachar el-Assad.

Pendant ce temps, le régime syrien a utilisé plusieurs manœuvres pour tenter de diviser le mouvement populaire. Le moyen habituel est l’incitation aux réactions « communautaristes » au moyen de l’assassinat de personnes appartenant à différentes « composantes ethnico-religieuses » dans une tentative évidente de susciter des représailles, entraînant une espèce de guerre civile. Mais les Syriens ne sont pas tombés dans ce piège et ont au contraire répété leur appel à l’unité du peuple syrien. À Qamishli, par exemple, les manifestants arborent des drapeaux de l’indépendance syrienne à côté de drapeaux d’Etat kurdes.

Partout en Syrie les gens scandent des mots d’ordre pour l’unité entre Musulmans, Druzes, Chrétiens et Alaouites, et beaucoup de banderoles revendiquent un Etat civil et démocratique. De même, le régime israélien s’est joint aux tentatives du régime dans ses tentatives de déstabiliser le mouvement populaire et instaurer des peurs confessionnelles en déclarant qu’il serait prêt à recevoir la communauté alaouite en cas de chute du régime de Assad. Les Syriens et Syriennes de toutes les confessions et de l’ensemble du pays ont condamné les propos du régime israélien et ont réitéré leur solidarité avec la communauté alaouite, laquelle est partie intégrante du peuple syrien. Le mouvement populaire syrien a répété que son combat n’était pas contre une communauté mais contre un régime criminel et mafieux.

Le deuxième type de manœuvre utilisé par le régime consiste à bombarder et provoquer des explosions dans des quartiers peuplés pour, ensuite, accuser les groupes fondamentalistes et salafistes de ces crimes. Une méthode mise en œuvre dans les années 1980, au cours du soulèvement contre ce même régime. Les différents groupes d’opposition ont contesté les accusations du gouvernement et ont déclaré que ces incidents étaient l’œuvre du régime, tout comme ils l’ont été dans le passé.

Le rôle de l’Armée libre syrienne (ALS)

L’Armée libre syrienne (ALS) est composée de militaires qui ont refusé de tirer sur les manifestants et qui ont déserté l’armée du régime. Leur nombre augmente presque de jour en jour. Il est très difficile d’en évaluer le nombre exact. Selon certaines sources, ils pourraient être entre 10 000 et 40 000.

Parmi les dernières défections importantes il y a celle d’un officier supérieur de l’armée dans la ville de Hama. Il a démissionné avec 50 de ses soldats. Ils ont rejoint les rangs de l’ALS, dont le principal rôle est de protéger les opposants pendant qu’ils manifestent. Il y a quelques mois, l’ALS a attaqué des centres des forces de sécurité, mais ils ont mis fin à ces attaques et se consacrent désormais à la protection des protestataires.

La création d’un « Conseil supérieur militaire » sera bientôt annoncé afin d’organiser les opérations contre le régime de Damas et les défections. Le « Conseil supérieur militaire syrien » sera présidé par le général Moustapha al-Cheikh, en coopération avec l’Armée syrienne libre (ASL). Le Conseil militaire sera également en charge aussi de contacter les hauts officiers au sein de l’armée régulière pour les encourager à faire défection en groupe, et non seulement en tant qu’individus, en vue de renverser le régime.

Les principaux groupes d’opposition syriens ont refusé d’appeler à une militarisation générale de la révolution, à laquelle ils ne sont pas favorables, comme en témoigne la campagne pour la « Grève de la dignité » et d’autres actions de désobéissance civile. Néanmoins, ils ont accueilli favorablement le rôle que joue l’ALS en protégeant les manifestations pacifiques contre les attaques par les forces militarisées du régime. L’ALS est en train de coordonner des actions avec différents groupes d’opposition civils. Elle ne constitue pas un obstacle pour la lutte pacifique contre le régime que mènent les forces d’opposition dans le pays.

Au contraire, le rôle de l’ALS et sa coordination avec les différents groupes d’opposition aident la révolution syrienne et le mouvement populaire dans leur lutte pour renverser le régime.

Il est tout de même nécessaire de répéter le rôle exclusivement défensif – clairement non offensif – que doit jouer l’ASL. De même ses actions doivent être coordonnées par les groupes d’oppositions et coordinations locales et répondre à leurs besoins dans le but de protéger les manifestants et non de transformer la lutte du peuple syrien dans un combat militarisé avec le régime, lequel souhaite ce retournement. Un tel tournant serait dangereux et négatif pour la révolution, car cela marquerait alors le début d’une guerre civile qui serait incontrôlée et tournerait aussitôt au désavantage du mouvement populaire syrien face aux moyens beaucoup plus important de l’armée du régime.

Le but est en effet d’encourager davantage de défections dans l’armée et dans d’autres institutions à tous les niveaux, ainsi que de protéger les manifestants, et non de planifier des attaques contre une armée ou des institutions du régime dont les membres de l’ASL et d’autres « démissionnaires » étaient membres il y a encore quelques mois. La conscience révolutionnaire de chaque personne s’éveille à différents moments et selon des expériences personnelles diverses, mais l’objectif est de la réveiller et non de l’éteindre à jamais. La peur de représailles du régime pousse beaucoup de personnes intégrées à l’administration à ne pas faire le pas vers l’opposition, mais cela ne signifie pas qu’ils ou elles sont des ennemis de la révolution, c’est de plus en plus le contraire.

L’ASL doit également être uniquement composé de Syriens faisant défections de l’armée du régime et non d’étrangers de pays avoisinants, notamment de salafistes, avec des objectifs différents à la révolution syrienne et au mouvement populaire.

Des divisions dans l’opposition

A côté des CCL et des comités locaux, les deux formations d’opposition les plus connues et les plus importantes sur le plan politique sont le Conseil national syrien (CNS) et le Comité de Coordination nationale pour le changement démocratique (CCNCD). Mais n’oublions pas qu’il existe beaucoup d’autres groupes politiques dans le pays qui ne sont pas encore représentés dans ces deux grands pôles de l’opposition.

La tentative d’unifier l’opposition a échoué après que le CNS se soit rétracté quelques jours après avoir signé un accord avec le CCNCD. Cet accord portait sur un programme politique commun qui s’opposait à une intervention militaire occidentale en Syrie. De nombreuses voix dans le CNS – en particulier les libéraux et les Frères musulmans liés aux puissances occidentales – ont rejeté cet accord à cause de ce refus d’une intervention militaire étrangère.

Mais les deux coalitions politiques ont été de plus en plus critiquées par des Syriens, aussi bien dans le pays qu’à l’extérieur, parce qu’elles ne cessent de s’attaquer entre elles et se montrent plus intéressées à conquérir le pouvoir qu’à agir concrètement pour soutenir le mouvement populaire dans le pays.

En outre, les deux forces posent toute une série de problèmes. Le CNS est un bloc d’opposition qui regroupe des opposants en exil. Il est dominé par des partis politiques et des personnalités liées, à divers degrés, à l’impérialisme occidental et à leurs clients dans le Golfe, notamment les Frères musulmans et les libéraux. Ils ont appelé à plusieurs reprises à une intervention militaire étrangère en Syrie, malgré les conséquences désastreuses qu’entraînerait une telle intervention, comme nous l’avons constaté récemment en Libye et par le passé en Irak et en Afghanistan.

Ils ont également répondu favorablement aux demandes impérialistes concernant les orientations politiques que devrait prendre la Syrie après la chute de Assad. Ces exigences concernent notamment une « réduction » des liens avec l’Iran et l’établissement de rapports plus étroits avec les pays du Golfe, proches des pays occidentaux. En fait, au lieu d’essayer de renforcer le mouvement populaire en Syrie même, le CNS s’est borné à assurer les puissances occidentales de sa volonté de suivre et de partager leurs intérêts politiques, alors qu’ils sont en contradiction avec les intérêts du peuple syrien.

Quant au CCNCD, il regroupe des opposants nationalistes, de gauche et des Kurdes à l’intérieur du pays. Il refuse toute intervention militaire étrangère susceptible de manipuler la révolution. Ils ne veulent pas que la Syrie « devienne la victime d’une guerre par procuration », référence à la rivalité régionale entre les États arabes du Golfe et l’Iran. Néanmoins, sa popularité parmi les Syriens a diminué parce que jusqu’à récemment le CCNCD ne revendiquait pas le renversement du régime, malgré la répression violente qu’il mène, tout en ne refusant pas le dialogue avec ses fractions « modérées » (on voit mal ce que signifie ce terme dans ce contexte !). Il n’a pas non plus appelé à une chute immédiate du régime, mais plutôt à un transfert de pouvoir graduel et planifié. Cette position conciliatrice a entraîné une perte de sa crédibilité auprès de nombreux Syriens.

Intervention étrangère ?

Malgré les appels répétés du SNC pour une intervention militaire étrangère en Syrie, les puissances occidentales et régionales n’ont pas jusqu’à maintenant pris de dispositions pour entreprendre une telle action.

Une des raisons est que l’opération libyenne, même si elle a abouti finalement à la victoire de l’OTAN, a été plus longue et plus risquée que ce qu’ils avaient pensé et a débouché sur un résultat plus instable que ce que les forces impérialistes avaient prédit. Les risques en Syrie seraient encore plus importants parce que même si les puissances impérialistes apprécient peu le régime Assad, il constitue au moins un ennemi stable, connu. Une intervention pourrait produire un « opposant plus instable » et qu’ils ne connaissent pas.

Pour les forces impérialistes, à différents niveaux, le régime syrien a été un élément assez docile et collaborateur à plusieurs reprises dans la région. Elles craignent qu’un changement de régime en Syrie puisse modifier le statu quo actuel entre la Syrie et Israël.

Mais cette situation pourrait changer rapidement si les puissances impérialistes et leurs clients régionaux pensaient que l’équilibre des risques à renverser le régime syrien se modifiait en leur faveur. Un appel à l’aide de l’opposition à l’OTAN ou aux puissances régionales du Golfe est justement le genre de revirement qui pourrait inciter ces puissances à penser qu’elles pourraient gagner le pari de renverser le régime. C’est dans cet esprit que la proposition de l’émir du Qatar d’envoyer de troupes arabes en Syrie doit être comprise et vue comme fort dangereuse. La seule puissance arabe à pouvoir envoyer une armée sur place est l’Arabie Saoudite dont les forces écrasent le mouvement populaire dans son propre pays et qui est intervenu à Bahreïn pour mater la révolution du peuple bahreïni. Sans oublier sa fonction de relais de la puissance américaine dans la région, les perspectives ne sont donc pas positives.

Nous devrions inviter ceux qui croient encore qu’une intervention étrangère pourrait avoir des effets positifs pour la Syrie à observer les situations irakienne et afghane : après dix ans ces deux pays n’ont ni démocratie, ni justice sociale, ni stabilité. La catastrophe humaine – qui se poursuit encore actuellement – dans ces deux pays est indescriptible.

L’expérience libyenne a également montré à quel point une intervention militaire peut être destructrice. Le bilan des morts en Libye au moment de l’intervention de l’OTAN était d’entre 1’000 et 2’000 (selon des estimations de l’ONU), alors que huit mois plus tard il est probablement de dix fois ce chiffre. Des estimations du nombre des morts durant les huit derniers mois – alors que l’OTAN interdisait les cessez-le-feu et les négociations – varient entre 10 000 et 50 000. Le Conseil National de Transition estime le nombre de pertes à 30 000 morts et 50 000 blessés.

Il est important de comprendre qu’une possible intervention de l’OTAN en Syrie ne protégera pas des civils, mais multipliera au contraire le nombre de civils tués et n’apportera que le chaos.

En plus, une intervention militaire étrangère soumettrait le pays à une occupation pendant des années. Là encore nous pouvons voir les exemples irakien et afghan, où les forces de l’OTAN sont encore installées, et en Libye, où les nouvelles autorités ont demandé aux forces de l’OTAN de rester dans le pays.

Le peuple syrien ne veut pas remplacer un régime autoritaire par une occupation étrangère.

Il est néanmoins important de rappeler que le premier responsable d’une possible intervention militaire étrangère serait sans hésiter le régime syrien à cause de la répression violente et criminelle contre le mouvement populaire syrien.

Les sanctions touchent le peuple

Le peuple syrien souffre également des sanctions économiques appliquées par les puissances occidentales et par la Ligue arabe ainsi que par le rationnement imposé par le régime. Beaucoup d’usines ont dû fermer suite à la baisse de consommation et à l’impossibilité d’exporter à cause des sanctions, alors que la pénurie d’électricité et de pétrole devient courante dans la plupart des villes. Cette situation affecte surtout les pauvres et les « classes moyennes ».

Les appuis donnés ou concédés au régime diminuent de jour en jour ; même les villes fortement contrôlées d’Alep et de Damas ont connu un nombre croissant de manifestations et de grèves dans plusieurs quartiers. Les partisans du régime sont de plus en plus réduits aux services de sécurité et à une section de la bourgeoisie de Damas et à Alep qui ont profité de cette dictature. Le mouvement populaire a unifié les différents secteurs de la société syrienne et en particulier les opprimés de toutes les factions qui ont souffert des politiques autoritaires et néo-libérales de ce régime clientéliste et criminel. Le peuple syrien ne reculera pas et il ne s’arrêtera pas avant le renversement du régime.Victoire pour la Révolution et sympathie pour nos martyrs. (15 janvier 2011 – traduction A l’Encontre)

[1] Des « amnisties » ont été « accordées » en mai, juin et novembre 2011. Le mouvement contre le régime dictatorial indique que le jour même de la déclaration de Bachar el-Assad 20 personnes ont été tuées, y compris un policier et un militaire qui refusaient de tirer sur les manifestants. Quant à lui, le dirigeant du Hezbollah, Nasrallah, a appelé à l’occasion d’une conférence donnée par vidéo dans la ville de Baalbek au Liban « l’opposition syrienne, à l’intérieur du pays et à l’extérieur, de répondre positivement aux appels au dialogue lancés par le Président Assad et de coopérer avec lui pour mettre en œuvre les réformes qu’il a annoncé ». Cela fera-t-il réfléchir les supporters « critiques » du Hezbollah en Europe ? Le doute est plus que possible à ce sujet. (Réd.)

Khalil Habash

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