Sur la base des informations obtenues par M. Bourque, le SPIHQ déplore cette décision d’Hydro-Québec de confier à une firme externe, étrangère de surcroît, le traitement des données de ses clients. Comptant un grand bassin de personnel lié aux technologies de l’information, le SPIHQ est d’avis qu’Hydro-Québec aurait pu confier ce mandat à ses propres ingénieurs et informaticiens.
En effet, Hydro-Québec est une société d’État qui a maintes fois démontré sa capacité d’innover et de résoudre des problèmes complexes. Le SPIHQ constate qu’Hydro-Québec ne semble pas avoir pris en compte le développement des compétences et des emplois au Québec, pour ne considérer que le seul aspect économique. De plus, dans un contexte de diminution des effectifs et de restriction des dépenses à Hydro-Québec, un tel recours à l’externe nous paraît douteux considérant que cette façon de faire est généralement plus dispendieuse.
Le SPIHQ considère qu’il y a lieu de s’interroger sur la confidentialité des données personnelles qu’Hydro-Québec se trouve ainsi à confier à une firme externe qui héberge ses données sur des serveurs hors Québec. En outre, il n’est pas clair que cette firme est soumise aux mêmes obligations légales qui incombent à Hydro-Québec.
En se plaçant en position de dépendance, Hydro-Québec manque une belle occasion de développer une expertise qui ferait d’elle un propriétaire averti. Pour Hydro-Québec, l’expression connue « Maîtres chez nous » aurait-elle perdu sa signification ?
