« Le gouvernement ne peut régler sur le coin d’une table un sujet qui est un enjeu de société et de relations de travail. Ici, il est question de droits et libertés, du droit du travail, du droit à l’intégrité physique et du droit à la vie privée. En limitant à deux jours seulement les audiences, le gouvernement banalise un sujet dont les règles doivent être claires afin d’éviter les dérapages. Ça fait plus de 18 mois que nous sommes en pandémie et que nous combattons la COVID-19. Jamais je ne croirais que le gouvernement ne puisse ajouter une ou deux journées d’audience à la commission », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
« Si nous saluons l’initiative d’une commission parlementaire, il est inadmissible que la FTQ soit écartée des consultations sur un sujet d’une telle importance pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses. Qu’a donc à craindre le gouvernement ? », ajoute le président.
« Trop d’éléments doivent être débattus. La vaccination obligatoire est-elle une mesure pour le secteur de la santé uniquement, ou on songe à l’ouvrir à d’autres secteurs et en faire une condition pour occuper ou conserver un emploi ? Le gouvernement a le devoir de démontrer que la vaccination obligatoire est nécessaire et justifiée en fonction d’objectifs légitimes de santé publique. Une telle mesure doit porter le moins atteinte aux droits et libertés fondamentaux des travailleurs et des travailleuses. Ça ne doit pas être un droit que l’on accorde à un employeur, quel qu’il soit », de questionner le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« Personne ne devrait perdre son emploi ou être discriminé en fonction de son statut vaccinal. Si jamais la vaccination devenait obligatoire, l’employeur doit avoir l’obligation d’accommoder les travailleurs et travailleuses dans le respect des droits et libertés prévus aux chartes. Il y a aussi des enjeux en matière de santé et de sécurité du travail. Si nous favorisons la vaccination, l’employeur a également la responsabilité de s’assurer que les lieux de travail sont sécuritaires, faire respecter la distanciation physique, améliorer la ventilation, désinfecter les lieux de travail et maintenir le port du masque. La vaccination obligatoire doit rester une mesure de dernier recours », conclut Daniel Boyer.
Un message, un commentaire ?