Communiqué de la CSQ-26 novembre 2007
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) dénonce les déclarations du ministre du Travail du Québec qui témoigne de sa volonté d’abolir le droit de grève dans le transport en commun. « Le gouvernement libéral de Jean Charest songe à récidiver en enlevant le droit de grève aux syndiqués du transport en commun alors que rien ne justifie de telles déclarations puisque le syndicat n’a pas eu recours à la grève depuis plus de vingt ans. Il est irresponsable de jouer avec les droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs du Québec pour hausser sa cote dans les sondages. Nous lui demandons de cesser ses manœuvres d’apprenti sorcier », de déplorer Réjean Parent.
Pour la CSQ, le gouvernement libéral est fidèle à son passé et cherche encore une fois à diminuer les droits des travailleuses et des travailleurs. Rappelons qu’il s’est déjà attaqué aux responsables des services de garde en milieu familial et aux ressources intermédiaires en santé en leur interdisant le droit à la syndicalisation par les lois 7 et 8 votées sous le bâillon en décembre 2003. Il a enlevé ces droits légitimes à des milliers de travailleuses et a créé une grave injustice à leur égard, car elles n’ont plus aucune forme de protection sociale telle que la CSST, l’assurance emploi ou les normes minimales du travail. De la même manière, il a bafoué le droit à la négociation des travailleuses et des travailleurs du secteur public avec la loi 43.
La Centrale tient à rappeler que le Bureau international du travail (BIT) a condamné l’adoption de ces lois par le gouvernement du Québec, stipulant que ces travailleuses et ces travailleurs devraient pouvoir bénéficier des dispositions du Code du travail ou jouir de droits véritablement équivalents. Malgré ces blâmes sévères, il évalue une fois de plus la possibilité de récidiver, ce qui en dit long sur ses façons de faire.
La CSQ demande formellement au ministre du Travail du Québec, David Whissell, de ne pas toucher au droit de grève dans le transport en commun et de laisser la négociation suivre son cours. « En matière de relations du travail, le ministre devrait savoir qu’il faut éviter de mettre de l’huile sur le feu par des déclarations incendiaires qui ne mènent nulle part », de conclure Réjean Parent.