Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Europe

Adieu à Silvio Berlusconi - maintenant nous allons lutter contre le gouvernement des banquiers

Des milliers de femmes et d’hommes sont descendus sur les places de nombreuses de villes. Ils avaient raison de fêter la démission d’un homme qui a causé tant de dégâts durant les années où il était Premier ministre ou dans l’opposition.

Contrairement à beaucoup, nous ne sommes pas indifférents à la façon dont Berlusconi est tombé ou à celui qui va lui succéder. Et, nous ne chanterons pas les louanges du président Napolitano. Il a contribué à laisser faire les Berlusconi face aux exigences du capital et de la direction politique européenne. (...)

Nous ne pouvons pas oublier que le programme d’austérité porte désormais le nom de Mario Monti, l’homme qui a interdit toute aide de l’État, afin de promouvoir les intérêts des grandes banques et de veiller à la déréglementation du système financier. C’est le même Mario Monti qui a utilisé le journal de droite Corriere della Sera pour louer les "réformes" réactionnaires de Gelmini et de Marchionne. Quelqu’un peut-il sérieusement à gauche penser que cet homme peut annoncer une amélioration de la situation ?

Il ne vient pas « après ». Il est le représentant d’un gouvernement qui est hostile aux intérêts des travailleurs. Son seul programme est un programme de privatisation du secteur public afin de répondre aux intérêts économiques et financiers du capital européen. C’est un gouvernement qui va essayer de nous vendre la vieille idéologie selon laquelle nous ne pouvons sortir de la crise qu’en s’attaquant à l’aide sociale, aux salaires et aux retraites comme cela s’est produit au cours des dernières années.

Pour les travailleurs, les personnes en emploi, les jeunes précaires et les migrants il y a un seul choix possible - l’opposition immédiate et déterminée au gouvernement Monti-Napolitano. Nous avons à construire nos arguments et des formes d’organisation nécessaires pour résister aux plans qu’ils nous préparent. Nous devons construire un réseau pour offrir des alternatives sociales et politiques, pour obliger les responsables de la crise à payer pour leurs dégâts.

Les institutions de l’État ne proposent pas de raccourcis. La seule voie démocratique ce sont des élections ou sera présenté un programme politique qui visera à tirer le bilan des quatre dernières années - avec une gauche anticapitaliste qui refuse toute « unité nationale » ou « technique » et qui saura organiser une vaste opposition sociale. Nous invitons chacun à construire la plus grande unité possible de ceux qui rejettent le gouvernement Monti en faveur d’une sortie de gauche de la crise. Nous allons en faire partie.

Sinistra Critica (Gauche critique) Esecutivo nazionale Sinistra Critica
http://www.sinistracritica.org/

* La Critica Sinistra (Gauche critique) a été à l’origine d’une tendance organisée par la minorité du Parti de la Refondation communiste (PRC), qui a refusé de participer au gouvernement Prodi. Il a quitté le PRC et est devenu une organisation indépendante en Janvier 2007.

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