La situation demeure difficile au plan du financement qui continue à diminuer, dus notamment aux contraintes politiques mises en place par le gouvernement Harper. Toutefois, le directeur général, Michel Lambert, a présenté un bilan qui témoigne de la capacité d’Alternatives à poursuivre une action qui donne des résultats en solidarité internationale, mais aussi au plan de la mobilisation ici au Québec et au Canada
Au plan international, Alternatives a maintenu son appui à plusieurs partenaires, notamment dans la région du Maghreb et du Machrek, en Amérique centrale, en Afrique de l’Ouest et en Haïti. Alternatives poursuivra ce travail au cours de la prochaine année et est déjà engagé dans deux importantes mobilisations internationales, soit le Forum social mondial en 2013 en Tunisie et le Forum mondial en solidarité avec la Palestine.
À sa mesure, Alternatives a aussi contribué au printemps québécois grâce à ses outils de communications (site Web, Journal des Alternatives, page mensuelle dans le Devoir), à son implication dans la coordination et la mobilisation du 22 avril ainsi qu’avec la première édition du Festival des solidarités. Au cours des prochains mois, avec le projet du Forum des peuples, Québec, Canada et Premières Nations, Alternatives veut participer à une dynamique de construction d’une nouvelle dynamique politique et sociale dans l’État canadien.
La présentation des états financiers 2011-2012 et la proposition budgétaire furent des occasions d’un réel débat politique sur la conjoncture de financement de l’action en solidarité internationale et des mouvements sociaux. Au premier chef, les préoccupations en vue de maintenir le statut d’organisme de charité d’Alternatives ont été débattues dans la perspective tout aussi importante de maintenir une action politique autonome de l’organisation.
L’accroissement des difficultés dans le financement de projets confirme l’importance d’apporter des changements « au fonctionnement de l’organisation, dans sa structure financière et budgétaire », tel que l’a envisagé le conseil d’administration au cours de la dernière année. C’est pourquoi, la réflexion s’est poursuivie en assemblée afin de favoriser une plus grande implication des membres. La croissance remarquable du nombre de membres depuis deux ans constitue une avancée dans le combat qu’Alternatives poursuit pour renforcer sa position comme acteur incontournable en solidarité internationale et au niveau de la mobilisation sociale. C’est dans cette perspective que le projet de la deuxième édition du Festival des solidarités est envisagé et qu’une recommandation a été adoptée pour entreprendre une diversification du financement.
L’assemblée générale a été conçue pour permettre les discussions les plus larges sur la situation de l’organisation, mais aussi sur la conjoncture et les perspectives d’action dans les prochains mois. Un panel d’échange intégré dans l’ordre du jour de l’assemblée a permis d’entendre Gabriel Nadeau Dubois sur l’état de la mobilisation pour le Forum des peuples et Hamouda Soubhi, en direct du Maroc, sur la préparation du prochain Forum social mondial en Tunisie. Cette espace de discussion politique au sein de l’assemblée a permis une meilleure appropriation des enjeux de ces mobilisations. Beaucoup reste à faire, mais ces deux forums ont le même objectif : renforcer l’action politique indépendante des mouvements sociaux progressistes.
Pour ce faire, en conclusion de rencontre, une recommandation fut adoptée pour mettre en place une structure d’accueil de l’engagement militant des membres, personnes sympathisantes ou provenant d’organismes partenaires. Un « Comité d’action et de mobilisation » du conseil d’administration a été mis sur pied et plusieurs personnes ont exprimé leur volonté de participer dans une action altermondialiste de première ligne.
Par ailleurs, dans le contexte de la réflexion entourant la planification stratégique d’Alternatives qui arrive à échéance avec l’été 2013, une recommandation engage aussi l’organisation à renouveler sa position critique sur la coopération internationale, en s’appuyant sur le débat en cours sur l’influence des politiques néolibérales sur les projets de coopération internationale.
L’assemblée a salué le travail de l’organisation dans une résolution de félicitations provenant de la salle. Quelques personnes avaient annoncé leur départ du conseil, notamment Ali Malla, Gabriel Goyette-Coté, Jacques Létourneau, Marie-Josée Massicotte et Raphaël Canet que nous remercions pour leur engagement. Quatre nouvelles personnes se sont jointes à l’équipe du conseil. Il s’agit de Guillame Hébert, de Nathalie Guay, de Sonia Djelidi et de Suzan Caldwell.