Il s’agit d’un vote d’intention seulement, puisque les votes de grève comme tels seront pris lors d’assemblées à venir mais le taux de participation élevé et la quasi unanimité du vote en faveur d’un éventuel déclenchement traduisent clairement la détermination des personnes salariées à ne pas laisser leurs conditions de travail se dégrader davantage
« De plus en plus, explique Sylvain Sirois, responsable régionale pour l’APTS, les conditions d’exercice de nos professions vont à l’encontre, non seulement des normes de bonne pratique et de l’autonomie professionnelle, mais aussi des besoins physiques et psychologiques de la population que nous avons à cœur de desservir. »
Considérant qu’elles et ils tiennent le système à bout de bras, les professionnels et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux estiment qu’ils méritent une amélioration de leurs conditions de travail. Au-delà du salaire, la négociation en cours porte sur des enjeux de société, notamment sur la retraite ainsi que sur l’accessibilité et la qualité des services publics.
Or, jusqu’à maintenant, le gouvernement n’a proposé que des reculs, soit un gel des salaires qui équivaut à un appauvrissement pour les salariés du secteur public, des récupérations inutiles et injustifiées en ce qui a trait au régime de retraite et, sur la Côte-Nord, le retrait de la prime de rétention de 8 % de Sept-Îles et Port-Cartier, octroyée depuis 40 ans et plus nécessaire que jamais pour compenser les salaires élevés offerts dans le secteur privé.
« Nos membres vivent une double injustice, s’indigne le porte-parole syndical. Comme citoyens et contribuables, ils sont visés par les mesures d’austérité qui limitent l’accès aux services publics et comme salariés de l’État, ils sont confrontés au manque de volonté gouvernementale de reconnaître la valeur de leur travail. »
Les syndiqués de la santé et des services sociaux souhaitent un règlement négocié de bonne foi. Si la partie patronale ne change pas d’attitude, la grève légale sera le seul recours à leur portée pour faire respecter leurs droits. En tout temps les services essentiels sont maintenus.