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Santé

« L'entente avec la FMOQ est un premier pas, mais on a plus et mieux à faire ! » - Amir Khadir

MONTRÉAL, le 25 mai 2015 - Le député de Mercier, Amir Khadir, se réjouit que le ministre Gaétan Barrette ait accepté de suspendre l’application du projet de loi 20 et de revenir sur l’imposition de quotas pour les médecins de famille, comme il lui avait suggéré lors de l’adoption du principe du projet de loi. Toutefois, M. Khadir se désole que l’entente annoncée ce matin avec la Fédération des omnipraticiens du Québec laisse en plan les solutions mises de l’avant par les autres acteurs du milieu de la santé.

« L’entente d’aujourd’hui est trop limitée, trop réductrice, pour améliorer l’accessibilité au système de santé. Il y a toute une autre partie du casse-tête qui doit être aussi résolue, soutient M. Khadir. Pour favoriser l’accès, il faut absolument revoir la rémunération à l’acte et remettre les CLSC au cœur du système. »

Le député de Québec solidaire reconnait avec satisfaction que l’entente conclue avec la FMOQ comporte des aspects positifs : la volonté d’inscrire 85% de la population à un médecin de famille par la mise sur pied de guichets d’accès adapté, l’abolition éventuelle des activités médicales prioritaires et la révision des plans d’effectifs médicaux.

Québec solidaire reproche toutefois au ministre de la Santé de miser sur les groupes de médecine familiale réseau (GMF-R) et les futures « supercliniques ». « Pourquoi inventer de nouvelles structures alors que le Québec possède déjà les CLSC ? », demande M. Khadir. « Les CLSC constituent dans les faits un réseau de cliniques multidisciplinaires présentes sur tout le territoire ». Québec solidaire propose plutôt de regrouper l’ensemble des cliniques autour des CLSC afin d’assurer à la population des services médicaux accessibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Finalement, Amir Khadir réfute les prétentions du ministre qui estime à tort que toute cette opération se fera à coût nul pour le trésor québécois s’il ne revoit pas de manière efficace le mode de rémunération et ne fait pas davantage pour réduire le coût des médicaments. « Ce qui saute aux yeux c’est qu’avec de nouvelles structures et le maintien du mode de rémunération à l’acte, il est illusoire de croire que les médecins pourront voir davantage de patients sans que cela coûte plus cher au gouvernement », conclut M. Khadir.

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