Le mensonge de la dette
La CSQ constate également que le gouvernement exagère effrontément quant aux efforts pour atteindre l’équilibre budgétaire. En effet, son évaluation totale de compressions se base sur une estimation du coût de reconduction des programmes à 6,1 %. Toutefois, il faut savoir que la croissance moyenne des dépenses se maintient à 4,1 % depuis 2003. Cette manipulation vient gonfler artificiellement l’effort de 3 milliards de dollars. Le gouvernement amplifie grandement les défis financiers du Québec et crée ainsi un état de crise. L’exagération des difficultés financières du gouvernement lui sert pour tenir la ligne dure dans ses négociations avec les employés de l’État.
« Ce qui est terrible dans tout ça, c’est que le premier ministre a déclaré sans rire, vendredi dernier à l’Assemblée nationale, que son gouvernement n’appliquait pas de mesures d’austérité ; que c’était une vue de l’esprit. Quand on voit les conférences régionales des élus (CRÉ) envoyer des avis de licenciement collectif, Solidarité rurale fermer ses portes, des familles remettre à plus tard un deuxième ou un troisième enfant, considérant l’augmentation des tarifs en services de garde, c’est loin d’être une vue de l’esprit pour les gens qui sont directement touchés et qui en subissent les conséquences », constate la présidente de la CSQ.
La terrible politique du mensonge
« Ce qui est désolant dans tout cela, poursuit Louise Chabot, c’est qu’une fois élu, le gouvernement Couillard pousse l’odieux jusqu’à renier son propre agenda politique qui n’a rien à voir avec le programme qu’il a présenté à la population lors de la campagne électorale. Il met plutôt de l’avant les politiques de la CAQ que les Québécoises et Québécois ont pourtant rejeté au suffrage universel. La démocratie, ce n’est pas de piéger de la sorte les électeurs en leur mentant. Comment ne pas mettre en doute la légitimité de ce gouvernement quand il fait tout le contraire de ce qu’il avait promis ? »