L’Institut propose principalement de réduire, voire de cesser les versements au Fonds des générations. Le Québec doit actuellement s’endetter afin de pouvoir effectuer son versement annuel au Fonds. « En limitant de 50 % à 100 % nos versements, le Québec disposerait d’entre 1,2 G$ et 2,8 G$ de plus chaque année pour la relance économique. Le poids de la dette par rapport PIB demeurerait sous contrôle. Suivant la tendance actuelle, il diminuerait même plus rapidement qu’après la crise de 2008 », explique Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS, soulignant « qu’il est illogique de s’endetter pour réaliser des économies ».
Différents scénarios
Selon les différents scénarios, le ratio dette/PIB atteindrait entre 42,6 % et 49,4 % en 2030-2031. Philippe Hurteau soutient qu’« il y a un consensus pour revoir la Loi sur la réduction de la dette ; là-dessus, même le ministre des Finances est d’accord. Sans cela, le Québec sera à nouveau confiné à l’austérité ». Le principal problème de la Loi est sa disposition qui veut que la dette n’excède pas 45 % du PIB au 31 mars 2026.
Retour à l’équilibre budgétaire et réduction du service de la dette
Même sans versements au Fonds des générations, le Québec se dirigerait vers l’équilibre budgétaire. « En ce moment, la priorité, c’est la relance. Il n’y a pas matière à s’inquiéter d’équilibrer le budget à très court terme. », rappelle Philippe Hurteau.
De la même manière, le poids du service de la dette par rapport aux revenus consolidés du gouvernement du Québec décroîtrait dès 2021-2022, jusqu’à 5,5 % en 2030-2031, par rapport à 6,5 % avant la crise. « Même pour ce qui est du service de la dette, les prévisions sont encourageantes. Et dépenser plus contribuerait également à améliorer ce portrait », précise le chercheur.
Communiqué complet et étude : https://iris-recherche.qc.ca/communiques/communique-covid-19-la-dette-du-quebec-sous-controle-malgre-le-deficit.
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