En guise de cadeaux, les professionnelles en soins ont entre autres apporté aux élus des équipements de protection individuelle expirés, des démissions et des certificats d’invalidité afin de rappeler au gouvernement que les professionnelles en soins sont au bout du rouleau et que, deux ans après son élection, elles ne voient aucune amélioration de leurs conditions de travail, ni de la qualité et de la sécurité des soins aux patients.
Des promesses non tenues
La Coalition Avenir Québec avait promis, en campagne électorale, d’abolir le temps supplémentaire obligatoire. Or, ce mode de gestion inhumain tient toujours les professionnelles en soins en otage. Les départs massifs de professionnelles en soins depuis le printemps sont un signal clair que le coup de barre nécessaire n’a pas été donné par le gouvernement.
« Dans la région, le temps supplémentaire obligatoire a explosé », affirment les présidentes des syndicats affiliés à la FIQ de la région de Québec. « C’est le mode de gestion privilégié dans les établissements, au détriment des droits des professionnelles en soins, de la qualité et de la sécurité des soins. Il faut que ça change ! », insistent les présidentes.
La négociation nationale en cours devrait être une occasion pour la CAQ de remplir une autre de ses promesses, soit de « réviser le nombre de patients par professionnelles en soins » en CHSLD, mais aussi dans les unités de médecine/chirurgie et aux urgences, où la situation ne tient qu’à un fil. Pourtant, rien ne bouge à la table de négociation.
« Si les professionnelles en soins n’obtiennent pas de changements concrets pour améliorer leurs conditions de travail, c’est tout le réseau public de santé qui s’écroulera. Nous sommes déterminées plus que jamais à mener cette bataille pour elles, mais aussi pour les patients », indiquent les présidentes.
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