*Tiohtiá:ke/Montréal, le 7 juillet 2025 - * Lors d’une action le 5 juillet dernier, des militant·es du collectif Désinvestir pour la Palestine ont teint en rouge vif l’eau de la fontaine de la place Jean-Paul Riopelle, devant le siège social de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), en plein cœur du quartier des affaires de Montréal. Ce geste s’inscrit dans le cadre d’un événement de commémoration du démantèlement du campement populaire Al-Soumoud, installé au Square Victoria le 22 juin 2024, et violemment détruit à l’aube du 5 juillet par le SPVM, sur ordre de la Ville
de Montréal.

Ce campement, installé pour dénoncer la complicité de la CDPQ et de son PDG, Charles Émond, dans le génocide en cours à Gaza. Il a été un espace de résistance, de vérité et d’organisation politique. Il a surgi là où le capital se concentre et s’arme, là où les profits se font sur les ruines de la Palestine, là où la CDPQ, le bas de laine des Québécois·es, investit
dans des compagnies qui alimntent directement l’appareil de mort sioniste. La CDPQ n’est pas neutre : elle est un épicentre de la complicité.

« *Le rouge vif que nous avons versé dans l**’eau de cette fontaine est un acte politique assumé, un cri, un rappel. C’est une couleur qui jaillit chaque jour à Gaza. Une couleur qui ne choque personne lorsqu’elle inonde
les rues de Rafah, lorsqu’elle coule du corps d’un enfant enseveli sous les décombres, lorsqu’elle macule les hôpitaux ciblés, les écoles détruites, les camps bombardés.*

*Ce rouge, c’est celui du sang du peuple palestinien. Et il tâche désormais les symboles du confort colonial et de la paix sociale hypocrite. Il tâche l’oubli. Il tâche l’indifférence. Il tâche la façade propre de ceux qui, ici, financent là-bas la mort, et s’en lavent les mains. * » déclare Safa Chebbi, co-porte parole de Désinvestir pour la Palestine

Un an après le démantèlement du campement, notre collectif est de retour devant la CDPQ, cette institution publique transformée en acteur central de la guerre, investissant nos fonds de pension dans Caterpillar, Lockheed Martin, HD Hyundai et bien d’autres entreprises complices du génocide. Leur rôle est désormais documenté par l’ONU, exposé, connu. Il n’est plus possible de prétendre ne pas savoir.

À la suite de la couverture médiatique du rapport de la Rapporteuse spéciale de l’ONU, Me Francesca Albanese, « De l’économie d’occupation à l’économie de génocide
<https://www.ohchr.org/sites/default...>
 », le 3 juillet dernier, la CDPQ a pour la toute première fois émis un communiqué de presse
<https://www.lacaisse.com/fr/actuali...>
pour « rejetter fermement » sa responsabilité dans les crimes commis contre le peuple palestinien. Nous rejetons tout aussi fermement le communiqué de la CDPQ et continuons la mobilisation pour exiger le désinvestissement !

« *La pression augmente considérablement à l’endroit de la CDPQ. Dans les derniers jours, de plus et plus de Québécois-es ont appris avec indignation que la CDPQ nous rend tous et toutes complice du génocide en Palestine. Le
communiqué de la CDPQ rabâche les mêmes déclarations insipides depuis maintenant un an, pensant duper la population*. » déclare Benoît Allard, co-porte parole de Désinvestir pour la Palestine

*Notre message à la CDPQ * : Notre lutte ne s’arrêtera pas ici. Nous ne laisserons pas le capital dormir tranquille tant qu’il financera la mort, tant que ses investissements nourriront les bombes et les bulldozers
d’ailleurs.

Nous ne demandons pas la justice, nous venons l’arracher. Tant que vous sèmerez la mort, nous serons l’interruption. Tant que vous gérerez la barbarie comme un actif, nous serons le risque. Tant que vous traiterez le sang comme un flux monétaire, nous serons la fuite. Nous ne normaliserons pas le génocide. Notre lutte est totale.

Notre mémoire est rouge du sang qu’on a voulu effacer. Rouge comme la colère qui ne s’éteint pas. Rouge comme la promesse de continuer à lutter.

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