« Nos membres vivent une pression intolérable et sont à bout de souffle. En matière d’intervention psychosociale, rien n’est jamais simple. Il ne s’agit pas de remplacer un simple pansement, mais bien de s’occuper d’un être humain, bien souvent en crise. Déjà, plusieurs intervenants ont démissionné ou songent à le faire. La direction doit réagir ! » L’APTS s’inquiète pour les services à la population. « Nos intervenantes et nos intervenants sont épuisés, ajoute la responsable politique, Marie-Claude Raynault. Leur santé psychologique et physique est affectée. Elles veulent offrir les meilleurs services à la population. À l’heure actuelle, ce n’est pas possible. »
« Nos membres croulent sous la tâche », indique Marie-Claude Raynault. Les listes d’attente pour les services psychosociaux s’allongent et plusieurs postes ne sont pas pourvus. Nous croyons que la direction doit prioriser les services réguliers jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour combler les besoins en soirée. Plusieurs centres d’activités vivent des ruptures de services, notamment les services psychosociaux de l’hôpital et l’accueil psychosocial du CLSC. Nous souhaitons que la direction prenne à bras le corps ce problème en s’attaquant à la pénurie de personnel. »
À court terme, l’APTS propose à la direction de garder à l’hôpital pour la nuit les personnes en état de crise qui pourraient être prises en charge dès le lendemain matin. « À moyen terme, nous avons suggéré à la direction de conclure une entente avec le Centre de prévention du suicide de la région. Celui-ci pourrait pallier le manque de ressources puisque ses intervenants sont spécialisés en gestion de crise. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas reçu de réponse positive de la direction à cette proposition. Nous entendons la reformuler à la direction lors d’une rencontre prochaine », de conclure Marie-Claude Raynault.
Malgré les demandes répétées des intervenants psychosociaux pour rencontrer la haute direction, celle-ci n’a toujours pas acquiescé à leur demande. Les membres de l’APTS interpelleront à cet effet le conseil d’administration de l’établissement le 5 mai prochain.