La FNC souhaite d’abord exprimer sa solidarité avec les employé-es visés et assure qu’elle poursuivra sa campagne pour sauver la presse écrite et défendre ses artisans. « Nous sommes de tout cœur avec celles et ceux affectés par la nouvelle et nous serons à leurs côtés dans tout le processus, souligne la présidente de la FNC-CSN, Pascale St-Onge. Pour nous, à l’heure actuelle, la balle est dans le camp des gouvernements, à qui nous avons présenté de nombreuses solutions à la crise médiatique. Jusqu’à présent, leurs réponses ont été inadéquates, particulièrement celles du gouvernement Trudeau. Il y a plus que jamais urgence d’agir. »
En campagne intensive afin d’obtenir un soutien urgent des gouvernements à la presse écrite, la FNC-CSN a d’abord présenté plus tôt cette année des solutions au gouvernement fédéral : donner un accès aux quotidiens au Fonds du Canada pour les périodiques, accorder des crédits d’impôt d’une valeur de 30 % des dépenses salariales pour les entreprises de presse et mettre sur pied d’un fond destiné à la pérennité de la production d’information.
Actions urgentes
S’il est nécessaire d’établir un nouveau modèle de financement des médias basé sur un partage plus équitable des recettes publicitaires accaparées actuellement par les géants du Web, il faut également s’assurer que dans l’immédiat, nos médias puissent continuer d’opérer et ce, avec les ressources nécessaires pour jouer pleinement leur rôle.
« Nos solutions à long terme sont connues des gouvernements et nous avons bon espoir de faire progresser ces dossiers au cours des prochains mois, estime Pascale St-Onge. Mais dans l’immédiat, la crise continue. Nous interpellons donc une fois de plus les deux paliers de gouvernement pour une aide ponctuelle et globale à tous les médias écrits. L’annonce concernant le journal Le Soleil n’est qu’une preuve de plus de la nécessité d’agir sans délais ».
Concrètement, la FNC compte interpeller au cours des prochaines semaines les candidats à l’élection provinciale pour connaître leurs intentions au sujet de l’avenir des médias en vue de la campagne électorale. « Nous souhaitons aller dans les régions et forcer le débat, puisque toutes les localités sont à risque d’être affectées par la crise des médias, souligne la présidente de la FNC. L’information locale contribue fortement à la vitalité de nos régions et à la démocratie locale. Il faut la protéger avec des mesures adéquates, sinon d’autres coupes de personnel auront lieu partout au Québec et au Canada. À la fin, c’est toute la population qui est perdante. »
Un message, un commentaire ?