Édition du 16 avril 2024

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Politique québécoise

En appui à la manifestation du 30 janvier contre l'austérité - Le Collectif revendique le gel des tarifs d'électricité

À l’instar de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, qui organise une manifestation contre l’austérité demain à Montréal, le Collectif pour un Québec sans pauvreté revendique le gel des tarifs d’électricité, et ce, autant pour le prix régulier de l’électricité que pour celui de l’électricité dite patrimoniale.

Sous le couvert d’arguments douteux, comme celui de mieux refléter l’évolution des coûts de production d’Hydro-Québec, le gouvernement du Québec a préparé les esprits pour une hausse substantielle du prix de l’électricité. Une hausse qui s’additionnera aux précédentes (plus de 15 % depuis 2004), lesquelles ont déjà dramatiquement fragilisé le budget des personnes en situation de pauvreté, ainsi qu’à celle demandée pour 2013 (3,3 %).

« Pendant qu’on parle de hausser les tarifs d’électricité, il y a quelque 750 000 personnes qui ne couvrent pas leurs besoins de base et des centaines de milliers d’autres qui sont serrées. Le gouvernement est parfaitement au courant qu’une hausse de quelques centaines (ou même quelques dizaines) de dollars par année fera en sorte que des personnes vont devoir couper davantage dans l’essentiel », de s’insurger Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif.

Sous cette hausse arbitraire se trouve en fait l’argument classique que chacun doit faire sa part pour équilibrer les finances publiques. Si, d’un côté, il peut s’avérer vrai que les revenus actuels de l’État sont insuffisants, de l’autre, il est tout simplement injuste de régler ce problème sur le dos des plus pauvres et de la classe moyenne. Le gouvernement du Québec doit cesser de s’incliner devant l’épouvantail de « l’angoisse fiscale » et ses représentantEs et plutôt aller chercher les fonds nécessaires dans les poches des particuliers et des entreprises qui ont les moyens.

« Les hivers québécois sont longs et froids et le plus grand poste de dépenses en rapport avec l’électricité, c’est le chauffage. Hausser les tarifs d’électricité, c’est jouer avec la santé des personnes en situation de pauvreté en les condamnant ou bien à baisser leur chauffage un peu plus et à geler, ou bien à couper ailleurs dans un budget déjà insuffisant. Les plus pauvres sont écœurés de dormir avec leur tuque en hiver ! », de conclure M. Petitclerc.

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