On se rappellera qu’en 2012, le gouvernement québécois a dû rembourser plus de 6 millions $ à quelques 10 000 patients qui avaient été surfacturés illégalement pour des traitements liés à la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Aujourd’hui, 113 cliniques médicales privées sont visées par un recours collectif pour des frais accessoires illégaux dont la facture pourrait s’élever entre 100 et 200 millions $ pour le gouvernement Couillard. Parmi ces 113 cliniques, on retrouve la Cité médicale, où travaille l’ex-ministre de la Santé Yves Bolduc. « Après la prime de départ encaissée par ce dernier, n’y a-t-il pas une limite à s’enrichir sur le dos des personnes malades ? », continue le député.
« Que pensent Justin Trudeau, Gilles Duceppe, Thomas Mulcair et Stephen Harper de la volonté du gouvernement québécois de banaliser la surfacturation des patients par les médecins ? Vont-ils rappeler au ministre Barrette que « balisés » ou pas, les frais accessoires lors de visites médicales sont interdits par la Loi canadienne sur la santé ? Si le gouvernement québécois va de l’avant avec l’encadrement des fraisaccessoires et non leur interdiction, ont-ils l’intention de couper les transferts fédéraux en santé du même montant, comme l’indique la même loi ? ».
M. Khadir appuie également l’association des Médecins québécois pour le régime public qui demande à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec de « joindre sa voix au consensus social » pour dénoncer la décision du ministre de légaliser les frais accessoires. « L’attitude d’une minorité de nos collègues médecins, qui s’enrichissent sur les dos des personnes malades, porte atteinte à la bonne réputation de la vaste majorité d’entre nous. Si les fédérations médicales intervenaient dans le débat et rappelaient qu’il est immoral et illégal de surfacturer les patients, cela contribuerait assurément à rétablir les choses quelque peu ».