Le montant rapporté par cette hausse des tarifs pour les clients résidentiels, soit 50,5 millions équivaut à plus de 3 fois les pertes de revenu net d’Hydro-Québec en 2018 (165 millions). « Avec 165 millions de plus dans ses poches, Hydro-Québec aurait pu offrir un gel des tarifs à tous les résidents du Québec pendant 3 ans. Disons que ça met les choses en perspective. Lorsqu’on dit que tous les citoyens du Québec paient pour le lockout de la multinationale, on en a aujourd’hui la preuve très concrète », lance le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
Lors du lancement du rapport annuel 2018 de la société d’État au début février dernier, on apprenait que le lockout avait entraîné une perte financière nette de 165 millions en 2018.
« On a du mal à comprendre que le gouvernement se fasse tant tirer l’oreille pour redonner aux Québécois le trop perçu sur les factures d’Hydro-Québec, que le gouvernement ne remette pas en question des contrats d’énergie aussi mal négociés avec les multinationales de l’aluminium. Le gouvernement du Québec, Hydro-Québec et tous les citoyens du Québec financent un lockout décidé unilatéralement par une compagnie étrangère, à hauteur de 165 millions en 2018. Si c’était les travailleurs qui avaient bénéficié d’une subvention de 165 millions pendant un conflit de travail, Québec serait intervenu depuis longtemps », ajoute Alain Croteau.
Les 1030 travailleurs d’ABI sont en lockout depuis le 11 janvier 2018. L’employeur a rompu à 3 reprises les négociations au cours des dernières années, la dernière étant en février. Alcoa a également rejeté du revers de la main une demande d’arbitrage formulée à la fin février. Alcoa a plutôt déposé lundi une offre assortie d’un protocole de retour au travail qui sera soumise au vote des lockoutés le lundi 11 mars prochain en assemblée générale.
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