Édition du 23 avril 2024

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Question nationale

Interpellation ministérielle sur l'indépendance - Le premier ministre refuse encore de défendre sa vision du fédéralisme (QS)

QUÉBEC, le 8 mai 2015 - C’est en l’absence remarquée du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, que la députée de Québec solidaire dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, a participé à l’interpellation ministérielle du Parti québécois sur l’indépendance vendredi matin.

« Le premier ministre Philippe Couillard brillait encore une fois par son absence alors que son propre gouvernement était interpellé sur l’indépendance ! On s’attendait pourtant à ce que ce fédéraliste convaincu vienne défendre sa vision, a déploré Mme Massé. Fidèles à eux-mêmes, les élu.es du Parti libéral ne voient que les colonnes de chiffres, estimant que la péréquation est la meilleure raison de rester au sein du Canada. Qu’en est-il des valeurs, de la liberté et du désir de faire un pays à notre image qui animent les Québécois et les Québécoises ? J’aurais aimé entendre ce que le premier ministre a à dire à ce sujet. Malheureusement, il semble croire à ce grand pays dirigé avec autoritarisme par Stephen Harper. »

L’interpellation ministérielle s’inspirait de la visite du président de l’Islande, Ólafur Ragnar Grímsson, qui avait affirmé que « l’indépendance en soi ne peut jamais être négative », lors de sa visite à l’Assemblée nationale le 24 février dernier.

« Mes collègues et moi avons eu le grand plaisir et l’immense privilège de rencontrer M. Grimsson lors de sa visite. Québec solidaire et l’Islande considèrent l’indépendance de la même façon. Oui, ’’l’indépendance en soi ne peut jamais être négative’’, mais il a surtout insisté sur l’importance de donner aux gens, pas seulement aux dirigeants et aux élites, les moyens de décider ce qui est bon pour eux. La recette islandaise n’a rien de magique, c’est à nous de la reproduire à notre image », s’est souvenue Mme Massé.

Québec solidaire rappelle que le gouvernement fédéral utilise sans vergogne notre argent pour détruire un registre des armes à feu auquel nous tenions et pour militariser le Canada, adopte des lois qui bafouent les droits de la personne comme C-51 et remet sans cesse le droit à l’avortement en question. « Qu’avons-nous à gagner à rester dépendant du fédéral qui n’a même pas réussi à convaincre le Québec de signer la constitution en 33 ans ? », a questionné Mme Massé.

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