À l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre les violences faites aux femmes, la présidente de la CSN invite tous ceux et celles qui se souviennent à porter le ruban blanc, en geste de solidarité et de protestation à l’égard de la violence faite aux femmes. Madame Carbonneau souhaite ainsi rappeler un extrait de la déclaration rendue publique le 6 décembre 2006 : Nous portons aujourd’hui un ruban blanc pour se souvenir ; pour que nos sœurs ne meurent plus jamais ; pour que nos amies ne souffrent plus jamais ; pour que toutes les femmes puissent vivre en paix.
« Cet extrait résume bien ce que nous travaillons à construire, avec l’ensemble du mouvement des femmes, une société où les gestes et les comportements violents à l’égard des femmes seront dénoncés et réprimés, car cette violence est inacceptable. Notre lutte pour l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes signifie aussi une implication concrète dans nos milieux de vie et nos milieux de travail », d’indiquer la leader syndicale.
La CSN profite de cette journée de commémoration pour interpeller les gouvernements sur trois grandes revendications du mouvement des femmes qui visent à prévenir et à lutter contre toutes les formes de violence envers les femmes et à soutenir celles qui la subissent.
La CSN demande : que le gouvernement du Québec investisse 2,5 millions de dollars par année dans une vaste campagne de sensibilisation et d’action contre les violences envers les femmes, échelonnée sur dix ans ; que le gouvernement fédéral maintienne le registre des armes à feu dans son intégralité ; qu’on mette fin à l’injustice en assurant aux maisons d’hébergement situées en territoires autochtones le même financement que celui accordé aux maisons d’hébergement dans le reste du Québec.
La présidente de la CSN rappelle que la violence envers les femmes ne perd pas de terrain et est loin de décliner depuis 10 ans au Québec. « Cette situation n’est ni acceptable, ni tolérable. Il y a urgence d’agir ! Les gouvernements doivent au premier chef donner un signal clair de tolérance zéro », de conclure madame Carbonneau.
Source : CSN - 6 décembre 2007