Édition du 3 juin 2025

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Syndicalisme

Le droit de grève brimé par Hydro-Québec

MONTRÉAL, le 6 juin 2025 - Aujourd’hui, le Tribunal administratif du travail (TAT) a déclaré invalide l’avis de grève de trois jours (10-11-12 juin) déposé le 29 mai dernier par le Syndicat des infirmiers et infirmières de chantier d’Hydro-Québec (SIICHQ) parce que Hydro-Québec n’avait pas fait ses devoirs et n’avaient pas fait de demandes pour assujettir les personnes infirmières de chantier aux services essentiels. Le Syndicat avait envoyé un avis de grève en bonne et due forme puisqu’il n’était pas assujetti aux services essentiels.

« Hydro-Québec aurait dû se réveiller plus tôt, il a fallu que le Tribunal agisse d’office et convoque les parties en audience. On est devant le fait accompli à moins de 4 jours du déclenchement de la grève et on nous enlève notre droit de grève, droit constitutionnellement protégé. On a suivi la ligne. On a fait notre devoir. Pas Hydro-Québec ! », d’expliquer Isabelle Doyon conseillère syndicale du SCFP.

Un service est jugé essentiel si son interruption durant la grève représente un danger pour la santé ou la sécurité des citoyens. Par contre, l’impact économique d’un conflit, les inconvénients, les incommodités ou les inconforts pouvant résulter d’une grève ne sont pas des éléments pertinents pour déterminer le caractère essentiel d’un service. Il est donc manifeste que leur absence temporaire dans le cadre d’une grève de courte durée et préavisée ne compromet pas la santé ou la sécurité publique.

« Une grève de 3 jours n’auraient pas eu d’impact sur les citoyens, les chantiers se voyant visés par une multitude de situations pouvant les fermer : congés fériés, situation climatique, problème d’approvisionnement, vacances de la construction », a précisé la conseillère syndicale.

Visiblement Hydro-Québec a eu peur du pouvoir de ce petit syndicat car ils ont envoyé trois avocats au TAT pour plaider leur cause. Une cause qui implique 24 travailleuses et travailleurs.

La Loi sur la santé et la sécurité du travail prévoit l’embauche obligatoire d’infirmières et d’infirmiers sur la plupart des chantiers loin des grands centres. Mais saviez-vous que l’absence de ces professionnel(le)s de la santé peut forcer la fermeture de ces mêmes chantiers ?

« En effet, pas d’infirmiers, pas de chantiers ! » de conclure la conseillère syndicale.

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