« Hydro-Québec aurait dû se réveiller plus tôt, il a fallu que le Tribunal agisse d’office et convoque les parties en audience. On est devant le fait accompli à moins de 4 jours du déclenchement de la grève et on nous enlève notre droit de grève, droit constitutionnellement protégé. On a suivi la ligne. On a fait notre devoir. Pas Hydro-Québec ! », d’expliquer Isabelle Doyon conseillère syndicale du SCFP.
Un service est jugé essentiel si son interruption durant la grève représente un danger pour la santé ou la sécurité des citoyens. Par contre, l’impact économique d’un conflit, les inconvénients, les incommodités ou les inconforts pouvant résulter d’une grève ne sont pas des éléments pertinents pour déterminer le caractère essentiel d’un service. Il est donc manifeste que leur absence temporaire dans le cadre d’une grève de courte durée et préavisée ne compromet pas la santé ou la sécurité publique.
« Une grève de 3 jours n’auraient pas eu d’impact sur les citoyens, les chantiers se voyant visés par une multitude de situations pouvant les fermer : congés fériés, situation climatique, problème d’approvisionnement, vacances de la construction », a précisé la conseillère syndicale.
Visiblement Hydro-Québec a eu peur du pouvoir de ce petit syndicat car ils ont envoyé trois avocats au TAT pour plaider leur cause. Une cause qui implique 24 travailleuses et travailleurs.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail prévoit l’embauche obligatoire d’infirmières et d’infirmiers sur la plupart des chantiers loin des grands centres. Mais saviez-vous que l’absence de ces professionnel(le)s de la santé peut forcer la fermeture de ces mêmes chantiers ?
« En effet, pas d’infirmiers, pas de chantiers ! » de conclure la conseillère syndicale.
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