Édition du 23 avril 2024

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Premières Nations

Les femmes autochtones disparues et assassinées - Le dernier recours : notre propre commission d'enquête (APNQL)

MONTRÉAL, le 18 nov. 2014 - "Avec les nombreux cas de disparitions de personnes qui ne cessent d’être rapportés à une fréquence alarmante, la tenue d’une commission nationale d’enquête sur les femmes et jeunes filles autochtones disparues et assassinées est maintenant plus que nécessaire. Le gouvernement fédéral a choisi de se buter contre une commission d’enquête et de garder la tête dans le sable" a déclaré Ghislain Picard, Chef de l’APNQL et candidat à la course au leadership de l’Assemblée des Premières Nations. "Devant l’intransigeance du gouvernement fédéral, les Premières Nations n’auraient pas d’autre choix que d’instituer leur propre enquête nationale" a poursuivi monsieur Picard, qui, élu ou pas, compte déposer auprès des Chefs de l’Assemblée des Premières Nations une proposition en ce sens.

Lors de sa dernière Assemblée annuelle à Halifax en juillet dernier, l’APN avait adopté une résolution unanime demandant au gouvernement fédéral d’instituer une commission d’enquête. Malgré le chiffre alarmant de plus de 1000 femmes disparues et assassinées, une commission d’enquête nationale est toujours hors de question pour le gouvernement Harper et cela est tout simplement inadmissible.

"En dépit des appels répétés de l’APN et de plusieurs autres organisations autochtones, le gouvernement fédéral reste intraitable. Son silence et son refus d’agir est très inquiétant et totalement inacceptable" a ajouté Ghislain Picard. Les premiers ministres provinciaux et territoriaux avaient réitéré leur appui à la tenue d’une telle enquête lors de leur dernière rencontre du Conseil de la Fédération en août dernier à Charlottetown.

Rappelons aussi que plusieurs organisations à travers le pays et de nombreux mouvements populaires se sont déjà manifestés en faveur de la tenue d’une commission d’enquête nationale. Les marches, les veilles, les correspondances et les déclarations ne se comptent plus pour appuyer ce qui pourrait être considéré comme étant la seule réponse légitime face à cette situation troublante qui affecte particulièrement les femmes et les jeunes filles autochtones au Canada.

"Les droits à la sécurité et à la justice sont des droits fondamentaux et ne peuvent pas être compromis lorsqu’il s’agit de nos peuples. J’invite l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes à se rallier notre cause et à travailler avec nous. Ensemble, nous devons poursuivre nos efforts pour dénoncer la situation et faire pression pour que la lumière soit faite sur cette terrible tragédie. Notre propre commission d’enquête nationale peut faire partie de la solution. Les femmes et jeunes filles autochtones, leurs familles et nos Nations méritent justice" a conclu Ghislain Picard.

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