D’autres défis, auxquels la Ville de Québec veut appliquer des solutions courageuses, concernent la densification urbaine, la revitalisation de secteurs urbains ravagés, comme celui de la rue d’Estimauville, et la diversification de l’offre en transport urbain, qui comprend la construction de deux lignes de tramway.
L’usine Stadacona de Papiers White Birch est un exemple flagrant de démission du gouvernement conservateur et de l’abandon total de la population aux mains des voleurs de grand chemin. Comment accepter que des milliers de familles soient perdantes, peu importe leur choix, alors que des milliards de dollars et des milliers d’emplois sont exportés massivement. Le déclin de notre activité industrielle n’est pas l’effet du hasard ou d’une « main invisible irrésistible » mais bien de la négligence d’Ottawa qui s’écrase trop facilement devant des intérêts particuliers, qu’ils soient nationaux ou étrangers. C’est la classe moyenne qui paie le prix fort de cette indifférence en voyant la vie être de plus en plus chère alors que leurs revenus stagnent dans le meilleur des cas, mais souvent décline rapidement.
Cette négligence du gouvernement a duré trop longtemps. Le gouvernement fédéral encourage et soutient depuis trop longtemps les inégalités économiques et la disparition de la classe moyenne ; il faut que cela cesse ! L’utilisation rationnelle de tous nos moyens fiscaux, monétaires et d’interventions directes nous évitera une crise annoncée et surtout provoquée. J’en appelle à votre courage et à votre résolution à défendre et à mettre en place les mesures propres à protéger la majorité de la population d’épreuves cruelles et évitables. Nous devons reprendre le contrôle de nos décisions économiques. Nous devons rétablir l’équilibre dans les relations de travail, qui a été largement perdu au profit des prédateurs économiques. Nous devons rétablir clairement un réel partage des revenus afin que personne ne soit abandonné dans notre société.
Le Plan de mobilité durable et les projets de densification du tissu urbain de la Ville de Québec sont les réponses incontournables à une brusque flambée des coûts de l’énergie. Ces projets seront les plus grands défis à relever pour l’administration municipale. Ces grands chantiers sont vitaux pour ma ville où la population est plus vieille que la moyenne des autres villes canadiennes et où la vitalité économique et touristique s’affiche depuis plusieurs années. Nous devons supporter financièrement les provinces et les municipalités qui ont été largement abandonnées par des gouvernements fédéraux trop heureux de prétexter un faux « réalisme budgétaire » pour trahir des ententes de longue date et créer crise sur crise contre la pérennité de nos programmes sociaux et de nos ententes de transfert.
La perspective de voir un prix du baril du pétrole à 200$ et de vivre une possible flambée des prix du gaz naturel en raison du pillage sauvage des sables bitumineux représente de grands dangers pour notre avenir collectif. Nous devons réaliser une conversion complète vers un marché diversifié et bien coordonné de l’offre nationale de l’énergie. Les municipalités et les provinces seront les grands maîtres d’œuvre de cette mutation et le gouvernement fédéral ne doit plus se défiler comme il le fait depuis trop longtemps.
Celui ou celle qui deviendra notre chef pourra compter sur ma volonté indéfectible à voir se réaliser les conditions d’une société bien meilleure qu’actuellement. Je m’engage résolument à m’exposer aux attaques violentes de certains groupes d’intérêts qui défendront avec acharnement leurs privilèges au détriment du plus grand nombre. Je serai toujours à l’offensive tant que je n’aurai pas obtenu justice économiquement, socialement et politiquement pour mes citoyens.
Chers collègues aspirants au poste de chef, je vous appelle à présenter votre vision de notre avenir d’ici le 24 mars, car mes citoyens ont exprimé le 2 mai dernier leur volonté d’avoir des résultats concrets de notre part.
Solidairement,
Raymond Côté, député de Beauport-Limoilou
