Rappelons que cette entente prévoit un contrat de travail d’une durée de trois ans alors que la durée de la négociation elle-même s’est échelonnée sur près de deux ans et demi et qu’un nouveau cycle de négociation est déjà à nos portes.
« Après deux ans de négociation dans un contexte difficile et face à une approche gouvernementale diviseuse, nous poussons un soupir de soulagement d’en arriver enfin à un règlement. Nous profitons toutefois de cette occasion pour faire remarquer au gouvernement, qui vient d’injecter 1,7 milliard de dollars en enseignement supérieur pour son opération main-d’œuvre, qu’il est regrettable qu’une partie de cette importante somme n’ait pas été allouée plus tôt afin de favoriser la conclusion d’une entente qui intègre de manière pérenne ces ressources aux dispositions de la convention collective », de déclarer la présidente de la FEC-CSQ, Lucie Piché.
Des gains notables à notre convention collective
Au terme de ces négociations, les enseignantes et enseignants du secteur de l’enseignement régulier obtiennent que les ressources dédiées au soutien des étudiantes et étudiants en situation de handicap (EESH) ou à besoins particuliers (EEBP) figurent désormais à la convention collective et qu’une part d’entre elles puisse aller directement « dans les salles de classe ». Les profs de cégep de la FEC-CSQ obtiennent également des ressources pour la coordination des programmes d’études, de même que pour la coordination des stages dans les programmes techniques. Des sommes particulières sont aussi consenties aux fins de la coordination des stages en Soins infirmiers. La liberté académique et la recherche disciplinaire sont par ailleurs désormais inscrites à la convention collective. De plus, notre fédération a réussi à s’entendre sur un rehaussement des sommes visant à soutenir les demandes de perfectionnement enseignant, notamment en régions éloignées.
L’entente de principe FEC-CPNC prévoit, enfin, la création d’un certain nombre de comités interrondes qui visent la poursuite des échanges entre les parties sur les enjeux de la tâche enseignante au secteur régulier, sur l’organisation et la rémunération du travail à la formation continue, ainsi que sur la tenue d’une enquête nationale sur l’incidence de la formation à distance (FAD) sur les conditions d’enseignement.
Règlement salarial
Soulignons qu’à ces gains s’ajoutent ceux qui ont été obtenus dans le cadre de l’entente de principe intervenue au niveau intersectoriel entre la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et le Conseil du trésor. Cette entente prévoit notamment une augmentation de salaire de 6 % sur trois ans, ainsi que le versement de deux montants forfaitaires pour l’ensemble du personnel impliqué dans ces négociations et affilié à la CSQ.
Déjà en action pour la prochaine négociation : composition du nouveau comité de négociation
Alors que les syndicats locaux sont encore à pied d’œuvre pour s’approprier les modifications apportées au texte du contrat de travail de leurs membres afin que toutes et tous bénéficient des nouveaux droits qui leur sont désormais reconnus, la dernière instance de la FEC-CSQ a déjà permis d’élire les membres du prochain comité de négociation. Le nouveau comité, paritaire sur le plan de la composition femmes et hommes, est composé de quatre membres, toutes et tous enseignants et enseignantes. Il s’agit de : Nadine Bédard-St-Pierre (porte-parole), de Rachel Sarrasin (responsable de la mobilisation), de Julien Lacombe et de Paul-Émile Houle. Cette nouvelle équipe sera au travail dès le début de l’année 2022, en perspective de l’échéance de la nouvelle convention qui arrivera à terme le 31 mars 2023.
« Bien que la ronde de négociations qui se termine ait été particulièrement éprouvante en raison de la crise sanitaire et de la stratégie patronale, nous nous relèverons les manches dès janvier afin d’amorcer un nouveau chapitre de notre travail syndical visant à valoriser et à améliorer les conditions d’exercice de la profession enseignante », de conclure Lucie Piché.
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