Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Négociations du secteur public

Offre de 12,7 % sur 5 ans aux professionnels de l'État - Une proposition qui invite à l'appauvrissement, juge le SPGQ

QUÉBEC, le 7 déc. 2023 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) accueille avec déception la nouvelle proposition salariale de Mme Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, faite le 6 décembre à ses 26 000 membres professionnels de la fonction publique, des collèges et de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.

Cette offre de 12,7 % sur une période de cinq ans est catégoriquement inacceptable, car elle brime les attentes légitimes des professionnels en matière de rattrapage salarial et de protection du pouvoir d’achat. Le SPGQ insiste sur l’urgence de reconsidérer cette proposition afin de reconnaître équitablement la contribution significative de ses membres et de garantir des conditions de travail justes et équitables.

« Nous sommes profondément déçus de cette nouvelle offre patronale. Bien qu’elle couvre les prévisions d’inflation - sans toutefois tenir compte de l’inflation des dernières années - nous constatons avec amertume que nos demandes de rattrapage salarial et d’introduction de l’indice des prix à la consommation comme mécanisme de protection du pouvoir d’achat sont complètement ignorées », exprime Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.

De son côté, le personnel professionnel des dix cégeps représentés par le SPGQ maintient fermement son intention de déclencher la grève les 13, 14 et 15 décembre prochains. L’insatisfaction persiste et les quelque 700 membres du SPGQ travaillant dans les collèges demeurent déterminés à faire valoir leurs revendications.

« L’insulte que constitue cette proposition est exacerbée par le fait que Mme LeBel et tous les élus de l’Assemblée nationale viennent de bénéficier d’une augmentation de 30 %. Il est inconcevable que nos membres se voient offrir une hausse dérisoire, rien de moins qu’une invitation à l’appauvrissement, tout en constatant des privilèges démesurés accordés à d’autres. Nos professionnels, déjà sous-payés de 15,3 % par rapport à d’autres secteurs publics, s’estiment traités avec mépris », indique M. Bouvrette.

L’offre de Mme LeBel semble indiquer que si nos professionnels veulent une reconnaissance équitable de leur expertise, ils sont invités à quitter le navire. Cette attitude ne fait qu’aggraver la crise de l’attraction et de la rétention des professionnels de l’État, d’autant que leurs demandes touchant le régime de retraite ont été balayées du revers de la main par l’employeur.

« Le SPGQ demande une révision immédiate de cette offre déconnectée de la réalité, et continuera à se battre pour la juste reconnaissance de la valeur de ses membres », conclut le président du SPGQ.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Négociations du secteur public

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...