« Cela fait plusieurs mois maintenant que nous questionnons l’absence de considération pour les femmes dans le Plan nord, explique Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec . Aucune analyse différenciée selon les sexes n’a été faite en vue du Plan Nord. Il n’y a pas non plus d’études sur les effets du Plan Nord. »
La FFQ sortait en août, en collaboration avec le Groupe des 131, une plateforme appelant le futur gouvernement à prendre en compte les femmes dans le Plan Nord. L’analyse est claire :
* Des emplois à 2 vitesses, de bons emplois payants pour les hommes et des emplois précaires et peu payants pour les femmes ;
* Une pénurie et une augmentation du coût des logements ;
* Un tissu social fragilisé dans les communautés québécoises et autochtones par l’absence de plan holistique ;
* Peu ou pas d’entente avec les femmes autochtones et plusieurs nations ;
* Négligence des enjeux environnementaux.
« Avant d’avancer dans le développement d’entreprises extractives dans le Nord, le gouvernement a la responsabilité de s’assurer que le plan sera viable aux plans social, économique et environnemental, ajoute la présidente. Pour le moment, la démonstration n’a pas été faite. C’est l’heure d’adopter un plan qui tient compte des femmes. »
Femmes autochtones du Québec a interpellé le gouvernement. Les groupes de femmes ont interpellé le gouvernement. Avec, l’avis du Conseil du statut de la femme, les positions convergent. Il semble clair maintenant que c’est au tour du gouvernement d’agir.
1 Le Groupe des 13 est une table de concertation de regroupements et d’organismes nationaux de femmes
