« Les données de la consultation illustrent l’urgence d’enrayer la situation de la violence subie dans nos établissements scolaires, surtout dans le contexte de pénurie que nous connaissons. Avec la CSQ, nous avons mis de l’avant des solutions, dont un guide pour traiter la violence dans les milieux et un protocole d’intervention auprès du personnel scolaire qui en est victime. Nous travaillons avec le Ministère afin que de nouvelles mesures soient mises en place pour la prochaine rentrée, tout en nous attendant à ce que les ressources nécessaires soient au rendez-vous », a fait savoir Richard Bergevin, président de la FSE-CSQ.
Comme la violence se manifeste rarement sous une seule forme, l’analyse des données de la consultation met notamment en évidence des situations complexes. Ainsi, parmi les enseignantes et enseignants victimes de violence :
− 68 % en ont vécu au moins une fois par mois, et 38 % au moins une fois par semaine ;
− 93 % des personnes répondantes ont rapporté avoir été victimes de gestes de la part d’un élève, et 22 % d’entre elles ont signalé avoir subi de la violence de la part d’un parent ou d’un tuteur.
La violence s’exprime sous plusieurs formes dans le milieu scolaire. Ainsi, parmi les enseignantes et enseignants en ayant été victimes :
− 84 % d’entre eux ont subi de la violence verbale, et cette proportion augmente à 90 % chez les personnes répondantes qui enseignent au secondaire ;
− 46 % des répondantes et répondants ont vécu de la violence physique. Cette proportion augmente à 58 % auprès des répondants du préscolaire et du primaire, et atteint jusqu’à 70 % de ceux travaillant dans les écoles spécialisées pour les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage ;
− 36 % des enseignants ont subi de la violence psychologique, et cette proportion grimpe à 64 % pour les répondants travaillant dans un centre de formation professionnelle.
La consultation révèle une autre information cruciale :
− Seulement 33 % des profs victimes affirment que leur employeur s’est assuré, toujours ou la plupart du temps, qu’ils étaient en mesure de poursuivre leur travail.
« C’est nettement insuffisant ! Il est essentiel que le milieu scolaire soit mieux soutenu pour être attractif, d’autant plus que, d’une autre main, le gouvernement nous enlève d’importants leviers en matière de santé et sécurité au travail dans son projet de loi 101, et ce, en dépit de ses obligations comme employeur de protéger les victimes de violence », a précisé M. Bergevin.
« Il faut établir une culture de la tolérance zéro où chaque geste de violence doit être dénoncé et où les services de soutien aux victimes doivent être systématiques. Nous le répétons, la violence, ça ne doit jamais faire partie du travail ! », a-t-il conclu.
Plus d’informations au sujet de cette consultation sont disponibles sur le site Web de la FSE-CSQ.
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