« C’est une vraie risée. Il y a de nos membres qui sont obligés d’occuper deux à trois emplois. Nos cols bleus s’appauvrissent et c’est inacceptable vu le rôle essentiel qu’ils ont pour notre ville. Nous sommes en négociation en ce moment et s’il y avait une volonté politique, nous pourrions régler rapidement », de dire Jean-Pierre Lauzon, président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301).
Même son de cloche du côté du Syndicat des chauffeurs, opérateurs et employés des services connexes (SCFP 1983) qui est aussi en négociation avec la STM pour le renouvellement de son contrat de travail.
« L’offre salariale est risible ! Les travailleuses et travailleurs n’ont pas eu d’augmentations depuis la pandémie et le coût de la vie a explosé. La STM fait des économies sur le dos des salarié(e)s. De plus, il y a vraiment un désengagement politique dans le transport en commun en général et c’est désolant pour les citoyens et citoyennes », de dénoncer Frédéric Therrien, président du SCFP 1983.
Les cols blancs travaillant à la Commission des services électriques de Montréal (CSEM) sont aussi en négociation avec la Ville et ceux-ci se plaignent des mêmes manquements.
« Depuis 2 ans, on a perdu près de 20 % de nos membres, dont plusieurs avaient plus de 10 ans d’expérience. Sans une offre sérieuse à la table, les manifestations vont se poursuivre. On doit garder cette précieuse expertise à l’interne », d’expliquer Mathieu Guibord, président du SCFP 305.
Les trois syndicats présents ont en main des mandats de grève à exercer au moment qu’ils jugent opportun.
Les élections municipales viennent d’être lancées et ces syndiqué(e)s veulent que les personnes élues sachent qu’ils ont l’intention de s’en mêler.
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