« Lors de son entrevue de plus de 20 minutes à la radio régionale, M. Legault est resté silencieux sur les difficultés majeures qui secouent une industrie pourtant centrale pour l’économie de la région. La fermeture définitive de Chantiers Chibougamau à Val d’Or, les pertes d’emplois chez RYAM et l’usine Commonwealth Plywood, fermée depuis plus d’un an, sont autant de signaux d’alarme qui méritaient qu’on s’y attarde », a déclaré Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
« Maintenant qu’il s’est désigné responsable de la région, M. Legault doit livrer la marchandise. Alors que l’industrie forestière est en péril et que l’échec du projet de loi 97 a révélé la déconnexion du gouvernement avec les réalités du terrain, on aurait pu s’attendre à un minimum de reconnaissance. Mais rien. Pas un mot », a-t-il poursuivi.
Jeter l’éponge sur un secteur
Unifor constate que le gouvernement et le premier ministre semblent avoir jeté l’éponge dans le dossier de la foresterie en Abitibi. Lors de son entrevue, le premier ministre a mentionné que les pertes d’emplois actuelles devaient être remplacés par d’autres emplois, dans les projets d’Hydro-Québec ou dans les mines.
« Le message envoyé aux travailleuses et travailleurs qui vivent de la forêt, aux industriels et aux communautés qui en dépendent est clair : allez travailler dans les mines ou devenez employés de la construction. Faites du fly-in fly-out et n’attendez pas l’intervention du gouvernement dans la foresterie » poursuit M. Cloutier.
La relance forestière ne peut attendre
Pour Unifor, le développement économique de la région ne peut reposer sur une seule filière, aussi prometteuse soit-elle. Le gouvernement doit prendre au sérieux le rôle fondamental que joue la forêt dans l’économie régionale, et proposer une vision claire et durable.
« Les travailleuses et travailleurs de la forêt méritent d’être entendus. Ce silence n’est pas seulement une occasion manquée, c’est un signal inquiétant », conclut le directeur québécois.
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