« Il est illusoire de penser que la forêt sera plus productive en réduisant les garde-fous publics et en misant sur des stratégies de coupe à court terme. Ce qu’il faut, c’est investir dès maintenant dans des pratiques sylvicoles durables, une transformation industrielle innovante et une gouvernance forestière ancrée dans les régions », affirme Luc Vachon, président de la CSD.
L’industrie forestière a besoin d’un horizon durable
Pour la CSD, l’histoire est éloquente : les modèles basés sur l’extraction rapide, sans stratégie d’aménagement soutenue, ont conduit à l’appauvrissement des forêts, à l’instabilité des emplois et à la fermeture d’usines. À l’inverse, une forêt bien aménagée, diversifiée et valorisée offre un levier de développement économique régional, d’emplois de qualité et de résilience économique.
« Si nous voulons que l’industrie forestière reste un pilier économique pour nos régions, il faut sortir de la logique du rendement à court terme. Il est temps d’investir dans une forêt qui crée de bons emplois et qui rapportera encore dans les décennies à venir », ajoute M. Vachon.
Le mémoire déposé par la CSD propose des solutions concrètes : un fonds de transition pour soutenir les travailleuses et les travailleurs, des sociétés régionales d’aménagement, qui inclut l’ensemble des acteurs concernés, pour ancrer les décisions sur le terrain, un Conseil national des partenaires de la forêt pour renforcer la concertation, et une politique industrielle ambitieuse favorisant la transformation des produits forestiers à valeur ajoutée.
Rebâtir un régime forestier au service du Québec
La CSD rappelle que la forêt publique est un bien collectif. Elle fait vivre des régions, soutient l’industrie, offre des loisirs aux amateurs de plein air et porte une valeur spirituelle pour les Premières Nations. Sa gestion doit viser autre chose que des économies à court terme : elle doit garantir un avenir viable à l’ensemble du secteur forestier, aux travailleuses et travailleurs, et à nos écosystèmes.
« La réforme du régime forestier doit être une opportunité de relance durable. Misons sur une forêt vivante, productive et bien gérée. C’est ainsi que nous préserverons les emplois et que le secteur forestier pourra rester rentable et fort pour les décennies à venir », conclut Luc Vachon.
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