Édition du 17 juin 2025

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Dans notre rétroviseur 2025

Face au bloc de droite, construire une gauche de rupture

Le Canada traverse une recomposition politique profonde marquée par les pressions de l’impérialisme américain, le tassement à droite de tous les partis de la bourgeoisie et l’affaiblissement de la gauche qui reste fragmentée , souvent enfermée dans une logique parlementaire et sans clarté programmatique et stratégique . Nous faisons donc face a un double défi : s’opposer à la constitution d’un bloc de droite, adossé à l’empire américain et reconstruire une gauche de rupture capable de proposer une véritable alternative émancipatrice.

31 mai 2025

I. Le nouveau cours de l’impérialisme américain et ses impacts sur la politique canadienne et québécoise

La victoire de Trump ouvre une nouvelle phase de l’impérialisme. Pour le Canada et le Québec, elle signifiera une multiplication des pressions exercées par les secteurs les plus droitiers du capital états-unien sur la société canadienne –les Big Tech, la crypto-finance, l’industrie fossile, auxquels s’ajoute l’industrie de l’armement. . La volonté de Carney de s’accommoder de cette domination participe d’un virage à droite de toute la classe politique au Canada, tant au niveau de l’État fédéral que des gouvernements provinciaux. Cette évolution sra favorisée par le popids du partie conservateur de Pierre Polivevre qui incarne une droite radicalisée, et populiste dont une partie de la base est solidaire du trumpisme.

La course aux armements et la volonté de renforcement des budgets militaires sont directement liées à la montée des tensions militaires, reflétant l’exacerbation de la concurrence sur les marchés mondiaux, l’intensification de l’extractivisme néocolonial et la lutte pour les minerais stratégiques. Une des premières demandes du gouvernement Trump a été d’exiger du gouvernement Carney une augmentation des dépenses militaires, le soutien à sa politique de réarmement généralisé et le ralliement à son projet de "Dôme doré" (bouclier antimissiles) qui mobilisera des milliards de dollars.

Le trumpisme est le leader des climatosceptiques et du maintien de la priorité donnée aux énergies fossiles. Il cherche également à opérer une rupture avec le capitalisme vert. Les pressions exercées sur le gouvernement canadien ont déjà conduit le gouvernement Carney à accepter non seulement de maintenir le soutien à l’exploitation des sables bitumineux, mais aussi à envisager la construction de pipelines traversant l’État canadien. Reprenant les orientations de Trump sur l’exploitation du pétrole dans les océans, le gouvernement Carney a déjà annoncé que « le gouvernement Carney appuie la mise aux enchères de 85 000 km² de permis d’exploration pétrolière en milieu marin au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador » (Le Devoir, 28 mai 2025). Il suit l’orientation d’expansion du capital fossile et abandonne la démagogie du capitalisme vert mise de l’avant par le gouvernement Trudeau. Les effets de la crise climatique continueront à se manifester violemment, détruisant les forêts, les infrastructures, les capacités agricoles et les moyens de subsistance de la population.

Les travailleurs et travailleuses migrant·es, les étudiant·es étranger·ères risquent d’être les premières victimes des volontés d’accommodement du gouvernement Carney, qui bénéficie déjà de la complicité assurée du gouvernement Legault et du Parti québécois. Le gouvernement néofasciste qui règne à Washington s’attaque prioritairement à toutes les forces qui agissent en solidarité avec la population palestinienne et contre la guerre génocidaire d’Israël contre la population de la bande de Gaza. Le gouvernement canadien a adopté la définition de l’antisémitisme qui assimile toute critique de la politique israélienne à de l’antisémitisme. La répression contre l’immigration palestinienne et leurs soutiens risque de s’approfondir pour répondre aux pressions de l’administration Trump.

Les droits des femmes, des personnes transgenres et de l’ensemble des LGBTQ+ seront aussi des cibles désignées par Trump au gouvernement canadien. L’idéologie du retour à la famille traditionnelle, constitutive de la matrice néolibérale et poussée à l’extrême par l’aile droite des fondamentalismes, sert à faire peser sur toutes les femmes des classes populaires les tâches de prise en charge des enfants, des personnes âgées, des malades et des personnes handicapées. Pendant la crise de la COVID, les femmes racisées ont été au centre de la résistance à la pandémie et au soin des personnes. Sitôt cette crise dépassée, leurs contributions à la société canadienne et québécoise n’ont fait l’objet d’aucune reconnaissance.

L’objectif qui découle des pressions de l’administration Trump sur Washington est clair : affaiblir les mouvements syndicaux, étudiants, communautaires, féministes, antiracistes et autochtones, ainsi que les ONG pro-démocratie. Le ralliement du gouvernement canadien et des élites dirigeantes au Canada à cet agenda va se révéler de plus en plus clairement dans les mois et les années à venir.

II. Un programme de déconnexion pour se libérer des diktats de l’impérialisme de prédation et de vassalisation de Trump

C’est à l’ensemble du projet trumpiste de vassalisation qu’il faut s’attaquer. Cela ne peut être réalisé qu’à partir des luttes sociales, politiques et culturelles des classes ouvrières et populaires et des mouvements sociaux antisystémiques (féministes, écologistes, jeunes, antiracistes,...) qui doivent s’engager dans la voie de la socialisation de l’économie et la redéfinition des institutions politiques actuelles. C’est ainsi que pourront être jetées les bases du refus de cette vassalisation.

Ces politiques doivent s’articuler autour des axes suivants :

1) Une planification écologique dans la lutte contre les changements climatiques, impliquant une rupture avec le capitalisme fossile

Il faut favoriser les relocalisations et la réduction des dépenses découlant des formes actuelles des chaînes d’approvisionnement. Il faut également sortir de la logique de la croissance, qui pousse à produire toujours plus, à consommer davantage, et ainsi à dilapider les ressources minières, forestières et énergétiques de la planète. Il faut sortir des énergies fossiles, du capital fossile, car cette croissance ne bénéficie qu’aux entreprises multinationales.

De cela découle :
a) la relocalisation des productions stratégiques (aliments, médicaments, moyens de transport…) ;
b) la lutte pour la sortie des énergies fossiles et le refus de la construction de pipelines ou de gazoducs ;
c) le refus de l’augmentation de la production d’hydroélectricité à des fins d’exportation et l’adoption d’une politique de sobriété énergétique passant par la rénovation thermique des logements, souvent de véritables passoires énergétiques ;
d) le refus de la privatisation d’Hydro-Québec et la nationalisation/socialisation des énergies renouvelables ;
e) le rejet de la filière batteries et de l’auto électrique comme solution à la crise climatique, au profit de la production locale de moyens de transport public pour les personnes, et de l’utilisation du transport ferroviaire pour les marchandises ;
f) le développement d’une agriculture écologique centrée sur la souveraineté alimentaire et la protection de la biodiversité, en réorientant la production vers les marchés locaux et régionaux, et non vers l’exportation, ce qui implique la fin de la production carnée orientée vers l’exportation.

2) La priorité accordée à la satisfaction des besoins sociaux par la défense des services publics dans une perspective d’égalité sociale et par le refus de leur privatisation

L’actuelle distribution des richesses en faveur d’une minorité des plus riches prive la majorité populaire de la possibilité de faire des choix qui répondent réellement à ses besoins sociaux. Les choix des gouvernements visent essentiellement à protéger cet accaparement des richesses par la classe dominante. Les généreuses subventions aux entreprises privées participent de cette concentration.

C’est pourquoi il faut :
a) abolir les privilèges fiscaux des plus riches et réformer la fiscalité pour la rendre plus juste et redistributive ;
b) augmenter le salaire minimum et garantir le droit au logement en construisant des logements sociaux ;
c) réinvestir massivement dans les services publics de santé et d’éducation, déprivatiser les cliniques et bloquer l’ouverture d’hôpitaux privés ;
d) nationaliser l’industrie pharmaceutique et favoriser la production locale ainsi que la distribution gratuite des médicaments ;
e) assurer un véritable service public d’éducation et en finir avec les subventions aux écoles privées.

3) Une lutte antipatriarcale défendant l’égalité des hommes et des femmes, et les droits des personnes trans.

Le combat contre le sexisme et le patriarcat passe, entre autres, par le soutien à l’auto-organisation du mouvement des femmes et des personnes trans, un enjeu incontournable.

Ces combats doivent :
a) assurer le droit à l’avortement libre et gratuit ;
b) fournir les moyens nécessaires à la lutte effective contre les violences sexistes et sexuelles, et appuyer les associations et mouvements menant ces luttes ;
c) soutenir les luttes pour l’égalité salariale ;
d) soutenir les combats des personnes LGBTQI et mettre en œuvre un plan d’éradication des violences les visant.

4) Une lutte antiraciste pour l’instauration d’une réelle égalité sociale de fait et de droit

Alors que des secteurs importants du nationalisme québécois prennent une forme de plus en plus identitaire et excluante, et que des partis nationalistes comme la CAQ et le PQ n’hésitent pas à recourir à une démagogie ciblant une partie de la population du Québec en désignant les personnes migrantes comme responsables des maux de la société, il est plus nécessaire que jamais de lutter pour :

a) le principe d’égalité des droits, qui implique la libre circulation et installation ;
b) l’accès égal à une série de droits fondamentaux, notamment : le droit au travail, à un salaire égal, à l’acquisition de la citoyenneté, à la vie familiale, au vote, à la sécurité sociale, et à l’accès aux services publics ;
c) l’éradication des discriminations raciales et de l’idéologie raciste, un combat essentiel à l’objectif d’égalité sociale que nous poursuivons dans tous ces domaines.

5. L’indépendance du Québec – axe stratégique contre l’État canadien et ses politiques réactionnaires

L’indépendance du Québec est au coeur de la crise structurelle de l’État canadien. Les luttes de la nation québécoise et ds nations autochtones peuvent devenir des leviers essentiels pour déconstruire le bloc bourgeois réactionnaire qui se met en place actuellement. La lutte pour l’indépendance exige de clarifier les voies dans son enracinement majoritaire dans la population.

A. La construction d’un bloc populaire regroupant la majorité populaire d’une société plurinationale et pluriculturelle qu’est le Québec

Dans un tel contexte, l’indépendance conçue dans un sens cosmopolitique signifie que l’indépendance vise à faire du territoire québécois libéré un centre de solidarité avec la lutte des peuples du monde pour leur émancipation et pour faire face ensemble à ces multiples problèmes.

Ce bloc populaire passera par :
a) le rejet d’une vision ethnique homogène de la nation et le rejet du projet nationaliste d’homogénéisation culturelle ;
b) une politique de rejet des discriminations racistes et le refus de l’existence de secteurs de la société privés de droits, ainsi que l’union de toutes les composantes de la majorité populaire dans ce combat ;
c) la liberté de circulation et d’installation pour toutes les personnes migrantes ;
d) l’éradication du racisme systémique qui touche tant les nations autochtones que les autres secteurs racisés de la population ;
e) une politique linguistique du français qui refuse de faire des personnes immigrantes la cause du manque d’attractivité de la langue française ;
f) le rejet d’une laïcité identitaire qui essentialise la réalité de la nation et débouche sur des attaques à la liberté de pensée et de religion.

B. La mise en marche d’une véritable démarche de souveraineté populaire

Le pouvoir constituant ne peut être que le moment final d’une délibération confiée à des représentant·e·s du peuple sur la forme que devraient prendre les institutions économiques et politiques de la société. Il se construit par une série de luttes économiques, sociales et politiques visant à élargir le contrôle populaire sur les différents éléments de la vie collective : la démocratie économique, la représentation de la majorité populaire dans la direction des entreprises, la place des citoyen·ne·s, des travailleurs et des travailleuses dans la définition de la politique énergétique en lien avec une véritable transition ; la démocratisation des mécanismes de contrôle de la majorité populaire sur la production réelle ; la capacité des producteurs et productrices agricoles à faire les choix permettant de concrétiser notre souveraineté alimentaire ; la capacité des travailleuses et travailleurs de la santé à bloquer la privatisation du système de santé ; le poids du contrôle citoyen sur les institutions locales et régionales.

Voici des revendications pouvant être défendues dès maintenant, qui vont dans le sens du renforcement de la souveraineté populaire et qui visent à bloquer les voies par lesquelles les représentant·e·s échappent au contrôle des personnes représentées. Ces revendications préparent la mise en place d’une véritable république sociale.

Il s’agit :
a) d’imposer un contrôle populaire des représentant·e·s dans le cadre de la démocratie représentative :
• en donnant des mandats impératifs aux élu·e·s par les assemblées devant lesquelles ces élu·e·s sont redevables ;
• en interdisant la circulation des élu·e·s entre les responsabilités politiques et les responsabilités économiques dans le secteur privé ;
• en implantant des mécanismes pour en finir avec la sous-représentation des catégories modestes (travailleurs et travailleuses manuelles) ;
• en introduisant une procédure de révocation des élu·e·s par les circonscriptions ou par les autres instances électives.
b) de mettre fin à la consolidation d’une oligarchie politique :
• en imposant la parité de genre (hommes/femmes) dans la représentation politique ;
• en abolissant les mandats consécutifs au parlement et dans les municipalités (les limiter à deux maximum) ;
• en introduisant un niveau de rémunération qui place les élu·e·s au niveau du salaire médian de la population.
c) d’introduire des mécanismes de démocratie participative à tous les niveaux dans les institutions de l’État et de généraliser le principe d’éligibilité :
• en instaurant des budgets participatifs conférant à des assemblées locales (municipalités et MRC) de citoyen·ne·s de larges pouvoirs de participation et de décision sur la détermination des priorités budgétaires dans les villes et les régions ;
• en introduisant un processus d’autogestion démocratique dans les entreprises et les services publics ;
• en mettant en place des référendums d’initiative populaire, notamment des référendums abrogatifs (permettant l’abrogation de lois rejetées par la majorité citoyenne).

6. La construction d’une alliance avec les classes ouvrières et populaires du ROC et les nations autochtones pour en finir avec cette prison des peuples qu’est l’État canadien

La gauche canadienne et québécoise ne pourra se reconstruire qu’en rompant avec les nationalismes des classes dominantes du Canada anglais comme du Québec . Elle doit rassembler les classes populaires, les peuples autochtones et les groupes subalternes dans un projet de libération plurinationale.

Ce projet doit être féministe, antiraciste, socialiste et décolonial. Il implique le rejet de toute alliance avec le PQ et de toute défense de l’État canadien tel qu’il est, c’est-à-dire fondé sur la négation de la réalité multinationale du territoire.

Une gauche de transformation sociale doit lier son action à un projet écosocialiste, soutenir l’autodétermination des peuples autochtones et québécois, et développer des solidarités avec les mouvements écologistes, féministes et populaires.

Elle doit œuvrer à bâtir un bloc social autour de la justice climatique, de la lutte contre le patriarcat, des réparations envers les peuples autochtones, de la création d’assemblées constituantes populaires, de la nationalisation des ressources et du démantèlement du complexe militaro-industriel canadien.

7. Par la promotion d’un altermondialisme en lutte contre les fauteurs de guerre et en solidarité avec les peuples en lutte

Réaliser cette perspective suppose une réinscription active des luttes sociales et écologistes dans une critique radicale de l’ordre international capitaliste, militariste et impérialiste. Promouvoir un altermondialisme de rupture, c’est :nécessite de :
• S’opposer aux politiques d’armement, d’occupation, de colonisation et d’ingérence.
• Soutenir activement les luttes des peuples pour leur autodétermination et leur libération : Qu’il s’agisse de la Palestine, du Kurdistan, de l’Ukraine ou d’autres peuples en lutte
• Nouer des alliances avec les mouvements sociaux et populaires du Sud global :
• S’opposer aux politiques canadiennes de militarisation et de complicité impériale : Cela implique une rupture avec les dépenses militaires croissantes, le soutien aux multinationales extractivistes à l’étranger, la participation à l’OTAN ou à la militarisation de l’Arctique.

Conclusion : Construire une gauche de rupture

La reconstruction d’un projet de gauche au Québec et au Canada ne peut être purement électorale. Elle exige une articulation avec les luttes continentales et mondiales contre l’impérialisme, le capitalisme et le colonialisme. Le Canada et le Québec ne sera jamais libre s’il est intégré à l’empire nord-américain. Il ne pourra sortir de la dépendance économique sans solidarité avec les peuples autochtones, les peuples du Sud, les migrant·e·s et les mouvements anstisystémiques d’ici et d’ailleurs.
Une gauche de rupture doit donc chercher à articuler souveraineté populaire et internationalisme. Elle doit s’inspirer des expériences populaires latino-américaines, des résistances féministes mondiales, des luttes autochtones, des mouvements antiracistes, des actions de masse des écologistes, de celles des coalitions populaires contre l’austérité, la répression, la guerre et l’extractivisme.

Le Canada entre dans une période de turbulences majeures. L’impérialisme américain se durcit et menace nos acquis. Le climat se dérègle. Les inégalités explosent. La gauche ne peut pas se contenter d’attendre, de corriger à la marge ou de gérer l’existant.

Il faut reconstruire une gauche de combat, populaire, enracinée, internationaliste, anticapitaliste, écologiste, féministe, antiraciste, indépendantiste. Une gauche qui assume la conflictualité sociale, qui se donne les moyens d’unifier les colères, de se construire sur des victoires partielles et d’élargir le champ des possibles.

Cette gauche de rupture émergera des luttes, des convergences, des mouvements, des débats, des expérimentations. Cela demandera du courage, de la clarté, de la stratégie car sams rupture, il n’y aura pas d’émancipation.

*****

Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.

Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.

Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :

Abonnez-vous à la lettre

Bernard Rioux

Militant socialiste depuis le début des années 70, il a été impliqué dans le processus d’unification de la gauche politique. Il a participé à la fondation du Parti de la démocratie socialiste et à celle de l’Union des Forces progressistes. Militant de Québec solidaire, il participe au collectif de Gauche socialiste où il a été longtemps responsable de son site, lagauche.com (maintenant la gauche.ca). Il est un membre fondateur de Presse-toi à gauche.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Dans notre rétroviseur 2025

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...