« La CFP confirme les constats du SFPQ depuis nombre d’années ; le recours à la sous-traitance est monnaie courante dans les ministères et organismes, conséquences directes de la politique de non-remplacement d’un départ sur deux à la retraite. Cela se traduit par une présence quasi permanente de personnel provenant de l’externe, ce qui contrevient à la Loi sur la fonction publique, dans la mesure où ceux-ci échappent aux règles de dotation prescrites par la loi », souligne Denise Boileau, vice-présidente du SFPQ.
Cette pratique dénoncée par la CFP a entraîné une augmentation des coûts de main-d’œuvre et créé une dépendance de l’État envers les ressources provenant du secteur privé. Ainsi, le SFPQ est en mesure de démontrer qu’au ministère des Transports, la pénurie de personnel constituait le principal motif pour l’octroi de 80 % des contrats. Dans le secteur informatique, les consultants et le personnel d’entreprises figurent dans les organigrammes officiels des ministères comme étant des membres de l’organisation. « Cette captivité face au secteur privé entraîne des frais pour les citoyens. Il n’est pas rare que le contribuable paie deux fois plus cher lorsque l’État a recours à la sous-traitance », rappelle le SFPQ.
Le SFPQ souhaite que la surveillance des contrats de service soit étendue dans l’ensemble des ministères et organismes. Le Secrétariat du Conseil du trésor du Québec devra également rappeler régulièrement aux gestionnaires les règles d’embauche édictées par la Loi sur la fonction publique.