« Malgré les effets néfastes provoqués par les coupes des dernières années, il est satisfaisant de constater que la ministre de l’Enseignement supérieur semble vouloir soutenir le développement des cégeps notamment ceux situés en région. Toutefois, il faut assurer une meilleure stabilité dans le financement des cégeps », de déclarer Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ.
Rappelons que le financement du réseau collégial évolue en dents de scie depuis plusieurs années, une situation qui nuit au développement de ces institutions centrales, au développement économique, social et culturel du Québec. Après une vague de compressions, les établissements d’enseignement postsecondaire ont dû faire face à une diminution réelle de leur budget de 2,13 %, pour l’année 2015-2016, qui s’est traduite notamment par une baisse des services aux étudiantes et étudiants.
Certaines priorités intéressantes…
Outre sa prise de position en faveur de la pertinence de la formation générale, la ministre met de l’avant quatre priorités : la formation d’appoint, le développement des attestations d’études collégiales, le soutien aux petites cohortes et l’attraction des étudiants étrangers. L’accent mis sur le recrutement des étudiantes et étudiants étrangers peut permettre de maintenir l’offre de formation dans certains établissements notamment si les structures d’accueil sont au rendez-vous. À ce titre, la formation d’appoint pour ces derniers, mais également pour bon nombre de jeunes ou d’adultes qui commencent leur formation collégiale sans les acquis nécessaires, doit également être mieux soutenue.
« Pour les cégeps de région, l’amélioration du soutien aux programmes ayant moins d’effectifs constitue une bonne nouvelle. Il sera toutefois nécessaire de surveiller de plus près l’appui au développement des formations courtes afin qu’elles n’entrent pas en compétition avec les DEC techniques donnant accès à une formation plus large et plus qualifiante », de conclure Lucie Piché.