je sens
comme une effervescence dans l’air,
serait-ce le printemps ?
Le printemps érable coulera demain
dans les veines trop sages de notre ville
comme un vin jeune et nouveau...
à demain,
tous et toutes les vieux,
les jeunes,
les revenus,
ceux qui n’ont jamais baissé les bras,
celles qui ne l’espéraient plus,
celles et ceux qui commencent à y croire
et les autre qui ont maintenu la flamme par tous les temps entre leurs doigts,
roides,
transis par les temps sans âmes
que nous venons de traverser.
à demain rendu possible par une jeunesse qui,
tonitruante,
multiple,
a dit non
et nous a tendu la main.
à demain qui se lèvera enfin
comme une promesse,
longtemps et secrètement attendue
d’un autre jour.
manon ann blanchard