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Syndicalisme

À la veille d'une possible grève générale illimitée - Les professeur-es enseignants de l'UQAM tendent une dernière perche

MONTRÉAL, le 31 mars 2022 - Il est minuit moins une pour éviter une grève générale illimitée, ont fait valoir jeudi à Montréal les représentants des 2500 professeur-es enseignants de l’UQAM.

« Nous sommes à la veille d’une grève générale illimitée s’il n’y a pas d’avancées majeures à la table de négociation avec l’université », a affirmé en conférence de presse le président du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM, Olivier Aubry.

Il y a deux semaines, le syndicat a obtenu un vote de 90 % de ses membres pour « un débrayage illimité au moment opportun ».

Le soutien de la FNEEQ

Au nom de la Fédération des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la vice-présidente Christine Gauthier a assuré les professeur-es enseignants de l’UQAM du soutien indéfectible de son organisation.

« Le Regroupement université de la FNEEQ-CSN tient à exprimer sa solidarité avec les professeur-es enseignants de l’UQAM, dont les négociations se trouvent actuellement dans une impasse, a-t-elle déclaré. Nous serons à leurs côtés tant et aussi longtemps qu’il le faudra pour qu’elles et ils obtiennent un règlement à la hauteur de leur importante contribution à l’enseignement universitaire. »

Des témoignages d’appui venus de partout

Des représentantes et représentants de la plupart des syndicats universitaires ont aussi exprimé jeudi leur soutien à la cause de leurs collègues de l’UQAM.

« La solidarité entre les syndicats de personnes chargées de cours est nécessaire pour faire avancer les revendications de toutes les personnes enseignantes contractuelles des universités et pour améliorer les conditions de travail. Rappelons que les enseignantes et enseignants que nous représentons donnent environ 60 % des cours universitaires au Québec. »

 François Le Borgne,

président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal.

« Ce n’est pas normal que les professeur-es enseignantes et enseignants de l’UQAM doivent encore lutter pour faire reconnaître leurs demandes importantes sur la stabilisation de l’emploi. Il est urgent de réfléchir à plus long terme à l’engagement des enseignantes et enseignants contractuels dans nos universités. »

- Raad Jassim,

président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université McGill.

« La pandémie n’a pas donné carte blanche aux universités pour contourner nos contrats de travail. À l’UQAM comme ailleurs, les conditions de travail concernant la formation à distance doivent être négociées entre les parties. »

 Hélène Montreuil,

présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Rimouski.

« Ce n’est pas normal que l’UQAM refuse de négocier les conditions de l’enseignement à distance, alors que plusieurs universités l’ont fait. Il est important de prévoir de bonnes conditions de travail pour développer des cours en FAD de façon à assurer la qualité de la formation. »

- Mario Ross,

vice-président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.

« La reconnaissance des professeur-es enseignants et des chargé-es de cours doit se concrétiser par une réelle représentation dans les instances de nos universités. Nous sommes solidaires avec les revendications du SPPEUQAM. »

 Marie-Josée Bourget,

présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais.

« Depuis les deux dernières années, la surcharge de travail a été importante pour tous les professeur-es enseignantes et enseignants et les chargé-es de cours, qui ont dû adapter leur enseignement en raison de la pandémie, et ce, sans compensation financière. Les administrations, dont l’UQAM, doivent maintenant participer activement aux négociations pour trouver des moyens de reconnaître ce travail important. »

- Louis Emond,

président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval.

« Des solutions existent pour favoriser la stabilisation des personnes chargées de cours et réduire la précarité d’emploi. Les administrations universitaires doivent écouter les revendications des personnes chargées de cours. »

- Alain Régnier,

président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’École des technologies supérieures.

« L’importante hausse de l’inflation touche de plein fouet l’ensemble des travailleuses et travailleurs, mais de manière encore plus saillante les personnels précaires, dont les contrats et les revenus ne sont pas assurés. »

- Christian Roy,

président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Chicoutimi.

« Les tuteurs et tutrices ont vécu un très long conflit de travail en 2019 en raison des positions intenables de la TÉLUQ vis-à-vis de notre corps d’emploi. Nous serons impérativement solidaires avec les professeur-es enseignantes et enseignants de l’UQAM pour la reconnaissance du travail des enseignantes et enseignants contractuels, alors que ceux-ci ont toujours été à nos côtés pendant ces longs mois difficiles. »

 Nathalie Ebnoether,

présidente du Syndicat des tuteurs et tutrices de la TÉLUQ.

« Nous voulons exprimer notre solidarité avec le SPPEUQAM lors de cette période de négociations. Le travail essentiel des personnes chargées de cours doit être reconnu. »

Beverley LeBlanc,

présidente du Syndicat des chargé-e-s de cours à l’éducation aux adultes de l’Université Concordia.

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