« Ces coupures sont irresponsables, insiste Stéphanie Gratton, 1re vice-présidente de la FEESP-CSN et responsable politique du Secteur des organismes gouvernementaux. Le CECAP joue un rôle crucial dans le processus de sélection et d’évaluation des cadres et gestionnaires policiers. En réduisant ses effectifs, la CAQ fragilise la capacité des corps policiers à recruter des leaders compétents et intègres, ce qui peut avoir des conséquences importantes sur la qualité des services fournis à la population et sur la sécurité du public. »
Le CECAP est pourtant reconnu pour son expertise dans l’évaluation psychométrique et professionnelle des candidates et candidats à des postes stratégiques, un rôle qui ne s’improvise pas. Son personnel fait preuve d’un savoir-faire et utilise des méthodes rigoureuses qui garantissent des dirigeantes et des dirigeants des services policiers au Québec. En abolissant des postes, le gouvernement caquiste joue un jeu dangereux en compromettant la crédibilité des processus de sélection.
« En plus, c’est seulement une question d’image pour le gouvernement Legault, poursuit Stéphanie Gratton. Parce qu’il n’y aura pas d’économie réelle. Comme d’habitude, on va simplement refiler le service à des firmes de ressources humaines privées qui chargent plus cher et qui ont moins d’expérience. »
Ces compressions risquent également de ralentir les évaluations, d’augmenter les délais de recrutement et, ultimement, de nuire à la capacité des corps policiers d’effectuer efficacement leur travail. « En s’attaquant sans relâche aux services publics, la CAQ joue avec la confiance des Québécoises et des Québécois envers nos institutions », conclut Stéphanie Gratton.





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