Le Tribunal administratif du travail a rendu sa décision le 10 décembre indiquant que l’avis de grève transmis par le syndicat respecte les services essentiels. La grève qui sera déclenchée demain ne touche que les heures supplémentaires. Le transport adapté n’est pas concerné. Si la grève entraine un ralentissement de services pour la population, cela n’est qu’en raison de la mauvaise gestion de la STM. Rappelons que le syndicat avait mis fin à sa précédente grève en novembre dernier afin de répondre aux demandes du gouvernement et de l’administration municipale. Depuis, ni le gouvernement, ni la STM ou l’administration municipale n’ont fait d’efforts pour permettre d’obtenir une entente satisfaisante pour les 2400 employé-es d’entretien. L’enjeu du recours à la sous-traitance reste le plus litigieux.
« Cette grève, elle aurait pu être évitée comme les précédentes. Tout ce que ça prend, c’est que la STM lâche sa posture inflexible. Cette grève couvrant la période des Fêtes vise à toucher l’administration de la STM pour qu’enfin la négociation débloque. Au lieu de négocier, la STM tente de faire peur à la population et de nous faire croire que notre grève entraine un ralentissement de services. Comment se fait-il que la STM ne soit pas en mesure d’offrir son service normal sans avoir recours aux heures supplémentaires ? Il est grand temps de mettre fin à cette négociation qui s’éternise et de nous donner les moyens de continuer d’entretenir les infrastructures vieillissantes de la STM », explique le président du Syndicat du transport de Montréal-CSN, Bruno Jeannotte.
« Le ministre Jean Boulet était sur toutes les tribunes pour dénoncer la grève des employé-es d’entretien. Depuis la fin de la grève, c’est silence radio de son côté. Rien n’a été fait pour aider les parties à régler. Quand vient le temps de s’en prendre aux syndicats et aux moyens de pression, on peut compter sur la CAQ. Mais quand vient le temps de jouer son rôle pour appuyer la négociation, le gouvernement rate la cible. Le syndicat a été bon joueur en faisant une trêve en novembre. Visiblement, il n’y a que les moyens de pression qui font bouger les choses », conclut le 1er vice-président de la CSN, François Enault.






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