Les employé-es de soutien des cégeps participent grandement à créer un environnement favorable aux apprentissages des étudiantes et des étudiants et cette reconnaissance doit se traduire concrètement par des conditions de travail de qualité. « Nos revendications sectorielles, déposées en octobre dernier, visent à régler les multiples problèmes qui nuisent grandement à l’accomplissement de notre travail : problèmes d’attraction et de rétention, augmentation de la sous-traitance, surcharge et pénibilité du travail, précarité en emploi, etc. Or, les propositions patronales sont loin d’aller en ce sens et ne contiennent aucune réponse aux solutions que nous avons mises de l’avant », déplore Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN.
Pour François Enault, premier vice-président de la CSN, le gouvernement doit rendre disponibles les ressources financières nécessaires à l’amélioration concrète des conditions de travail et salariales du personnel de soutien. « Aujourd’hui, un emploi dans le secteur public, ce n’est plus du tout attractif. Les retards salariaux sont grands et la surcharge de travail croit sans cesse. Cette situation fait en sorte que la qualité des services offerts aux étudiantes et aux étudiants en pâtit. Le gouvernement n’a que lui-même à blâmer pour cette situation », poursuit M. Enault.
Dominique Daigneault, présidente du Conseil central de Montréal métropolitain (CCMM-CSN), termine en rappelant que le gouvernement Legault doit ouvrir ses œillères « On voit que le gouvernement Legault priorise certains titres d’emploi dans sa manière de négocier. De la même façon qu’il n’y a pas que des infirmières ou des médecins dans un hôpital, il n’y a pas que le personnel enseignant dans un cégep. Les employé-es de soutien permettent à nos cégeps de fonctionner à tous les jours. À force de ne pas reconnaitre et de ne pas respecter l’apport du personnel qui travaille dans l’ombre, on se retrouve avec des gens qui décrochent. Le Québec ne peut pas se permettre cela dans le contexte de rareté de main-d’œuvre que nous connaisssons », conclut madame Daigneault.
Dans les prochaines semaines, les syndicats d’employé-es de soutien du réseau collégial représentés par la FEESP-CSN seront en action partout au Québec pour faire pression sur les employeurs afin que le rythme de négociation s’intensifie et que les revendications syndicales soient prises en compte.
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