Le projet de loi 10 ne donne rien aux patients et rien aux professionnelles en soins. En fait, c’est un projet de loi au service du ministre et du premier ministre », a déclaré d’emblée la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ, Régine Laurent, au cours d’un point de presse pour réagir au recours, par le gouvernement, du bâillon pour forcer l’adoption en vitesse du projet de loi 10.
« Le déni démocratique est d’autant plus grand, que jamais le Parti libéral ne s’était engagé à une telle réforme en campagne électorale. On est en droit de se sentir floué. En même temps, nous ne sommes pas étonnées, en 2003 Philippe Couillard avait aussi eu recours au bâillon pour adopter la Loi 25 qui créait les agences de santé et les CSSS. Malheureusement, l’histoire se répète encore », a poursuivi Régine Laurent.
« Philippe Couillard aurait dû faire preuve de sens de l’État plutôt que de sombrer dans la partisanerie aveugle. Mais là, ça suffit ! Le premier ministre et le ministre de la Santé doivent apprendre à composer avec la critique et accepter qu’il y ait du monde qui ne pense pas comme eux. Cette attitude contribue à accentuer les tensions sociales qu’ils ont eux-mêmes créées. Les professionnelles en soins ne se laisseront pas bâillonner, nous allons continuer de nous battre pour des soins sécuritaires et de qualité », a conclu Régine Laurent.