« Le ministre des Transports, fragilisé par un mois politiquement très difficile, s’est visiblement fait tordre un bras en haut lieu. Résultat : avec la loi adoptée ce soir le gouvernement a créé un beau gâchis. M. Daoust avait présenté il y a plusieurs semaines un projet de loi que nous étions prêts à appuyer parce qu’il protégeait le gagne-pain des chauffeurs de taxi. Mais voilà qu’à la toute dernière heure, le gouvernement sort un lapin de son chapeau avec un amendement qui affaiblit irrémédiablement la loi en ouvrant la porte à Uber pour qu’elle puisse continuer ses pratiques malhonnêtes. Nous ne pouvions donner notre appui à une telle capitulation devant Uber », explique Amir Khadir.
Pendant le processus de bâillon imposé par le gouvernement libéral, Québec solidaire a proposé des sous-amendements pour tenter de sauver les meubles et colmater les brèches ouvertes dans la loi par le ministre Daoust. Le gouvernement libéral s’y est toutefois opposé.
« De nombreux chauffeurs de taxi se sentent trahis par les manœuvres du gouvernement et en particulier l’amendement pro-Uber présenté pour faire plaisir aux jeunes libéraux. Il est inacceptable de faire des compromis avec une entreprise qui commet des fraudes, berne les gens et ne paye pas ses taxes et impôts. Contrairement au Parti libéral et à la CAQ, jamais Québec solidaire ne se pliera devant une entreprise aussi abjecte », assure le député de Mercier.
Malgré l’adoption de la loi, Québec solidaire continuera de talonner le ministre des Transports au cours des 90 prochains jours pour s’assurer que celui-ci n’accepte aucun projet pilote présenté par Uber avant que l’entreprise ne paye les taxes et impôts qu’elle doit à l’État. Les solidaires s’assureront aussi que tout éventuel projet pilote ne permettra en aucun temps la création d’un régime parallèle pour le transport de personnes qui nuirait aux chauffeurs de taxi qui respectent les lois.