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Environnement

Budget carbone du Québec : un apport important de l’IRIS

Montréal, le mercredi 11 décembre 2013 – L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) et Greenpeace saluent le travail de l’IRIS qui publiait ce matin une note socio-économique des plus intéressantes portant sur Le Budget de carbone du Québec. « Le travail du chercheur de l’IRIS, Renaud Gignac, constitue un apport essentiel aux réflexions qui doivent se tenir au Québec en matière de lutte aux changements climatiques. Cette analyse arrive à point nommé dans le contexte où le Québec est confronté à des choix importants en matière de développement énergétique », estime Sophie-Anne Legendre, analyste à l’AQLPA.

Ce premier calcul du budget carbone confirme l’ampleur du défi climatique pour le Québec qui, sans un sérieux coup de barre, continuera à accumuler les déficits carbone. Les calculs de l’IRIS démontrent que le Québec produit 11 millions de tonnes de gaz carbonique de trop chaque année et ce déficit carbonique ne semble pas en voie de se résorber. « L’étude de l’IRIS confirme ce que l’AQLPA a toujours soutenu, soit que le Québec n’a jamais fait les efforts nécessaires pour atteindre l’objectif de Kyoto ou son objectif pour 2020 (réduction de 20% sous 1990) et ce, malgré le fait que la science nous exhorte toujours davantage à agir de manière résolue et responsable pour atteindre un réduction de 25 à 40% » a souligné André Bélisle, président de AQLPA.
 
« Il n’y a pas de demi-mesures possibles si nous voulons éviter des changements climatiques catastrophiques sur la planète : il faut rapidement et radicalement réduire l’empreinte du carbone dans notre économie. Le Québec dispose d’atouts de premier ordre pour aller dans cette direction grâce à ses importantes ressources renouvelables. L’électrification des transports est un début de réponse à la hauteur des enjeux mais elle mettra du temps à porter fruit. Nous avons besoin d’un plan audacieux touchant tous les secteurs d’activité, en particulier le transport, pour atteindre et dépasser la cible, encore insuffisante, de moins 25% d’ici 2020. À l’évidence, les projets de développement pétrolier et gazier québécois ou les projets d’oléoducs qui permettraient d’augmenter la production des sables bitumineux vont totalement à contresens d’un développement écologiquement soutenable », a ajouté Alain Brunel, directeur climat-énergie à l’AQLPA.
 
« Plus Québec tarde à agir pour le climat, plus ça nous coûtera cher pour réduire nos émissions et réparer les pots cassés qui viennent avec les extrêmes climatiques. Le gouvernement doit faire preuve de cohérence, mettre à la poubelle les projets d’oléoducs, de sables bitumineux et d’exploitation du pétrole et propulser le développement des énergies vertes. Il est temps que Québec en fasse davantage pour le climat, d’autant plus que le gouvernement Harper nous pousse dans la mauvaise direction. La récréation a assez duré », conclut Patrick Bonin, Responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace.
 
Les groupes rappellent que le Québec n’a toujours pas rendu public le Bilan annuel de son Plan d’action de lutte aux changements climatiques (PACC 2006-2012), l’état de la situation quant aux sommes utilisées à même le Fonds vert pour la lutte climatique, l’Inventaire des émissions de GES au Québec pour 2011 ainsi que la tendance en matière d’émissions de GES au Québec en vue de l’atteinte (on non) de sa cible pour 2020.

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