Édition du 23 avril 2024

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Éducation

Dégel massif des frais de scolarité - La classe moyenne et les travailleurs paient encore pour l’irresponsabilité du gouvernement

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QUÉBEC, le 11 févr. /CNW Telbec/ - L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), l’Association générale des étudiants et des étudiantes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR), le Conseil québécois du secteur universitaire de l’Alliance de la fonction publique (CQSU-AFPC) et la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) sont scandalisés des déclarations de la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne. Lors d’une entrevue avec le journal La Presse hier, elle évoque un "consensus au Québec" pour une augmentation importante des droits de scolarité.

Ce soi-disant consensus, des dires de la ministre elle-même, exclurait les quelque 500 000 étudiantes et étudiants québécois fréquentant le cégep et l’université. "Nous demandons à la ministre d’écouter les principaux intéressés pour trouver une solution au financement du système d’éducation, c’est-à-dire les étudiants et non pas les "think tanks" économiques ayant un pied à terre dans l’antichambre du ministère." de déclarer Marie-Elaine Laroche, vice-présidente aux affaires sociopolitiques de l’AGE UQTR.

En bout de piste, ces hausses de frais vont être payées par les mêmes qui paient pour les hausses de tarifs d’Hydro-Québec, les péages sur les ponts et autoroutes, les permis de conduire et toutes les autres hausses de tarifs. "C’est aux travailleurs de la classe moyenne qui ne sont pas riches du tout à qui l’élite politique passe la note constamment pour ses décisions électorales irresponsables" de dire Christian Pépin, secrétaire à la coordination de l’ASSÉ.

Les prêts et bourses ne couvrent que 50 % des étudiants. Les autres vont devoir faire payer leurs parents. "C’est bien beau, les voeux pieux de dire que ce ne sont que les riches qui vont payer et que ceux qui en ont besoin vont recevoir de l’aide, mais en pratique, c’est impossible car comme aime à le rappeler ce gouvernement, il n’y a pas des tonnes de gens riches au Québec. Ce sont donc des centaines de milliers d’étudiants qui vont se retrouver sans aide alors qu’ils en ont besoin", de souligner Alexandre Leduc, président du CQSU-AFPC.

Après 10 ans de refus du gouvernement de corriger adéquatement les lacunes du régime d’Aide financière aux études (AFE), il est plutôt effronté de vouloir encore nous faire croire que ce dernier sera bonifié en cas d’une hausse des frais de scolarité. "On nous dit que des frais de scolarité bas représentent une injustice, mais ne pas permettre aux étudiantes et aux étudiants de subvenir à leurs besoins pendant leurs études est pire. Le débat sur les hausses des frais de scolarité n’aura pas lieu d’être tant que des correctifs ne seront pas apportés au régime de l’AFE", d’affirmer Olivier Jégou, secrétaire général de la TaCEQ.

Finalement, les associations rappellent au gouvernement qu’une révision des leviers fiscaux et une contribution adéquate des entreprises au financement de l’éducation post secondaire pourraient être des pistes intéressantes pour remédier au problème chronique de sousfinancement.

Le communiqué est également appuyé par les organisations suivante : AGECVM (association générale étudiante du Cégep du Vieux Montréal), AGECFXG (Association générale étudiante du Cégep François-Xavier Garneau), AGEBdeB (Association générale des étudiants de Bois-de- Boulogne).

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