Montréal, 15 mars 2021 - Un mois après être devenu le premier de plusieurs
détenu.e.s à avoir testé positif au COVID-19, « Marlon » (pseudonyme choisi
pour protéger son identité), un migrant détenu au Centre de détention des
immigrants de Laval, fait face à une expulsion imminente vers son pays
d’origine. Marlon n’a pas encore reçu de résultat négatif au test COVID-19
et présente toujours des symptômes, tels que la fatigue et des difficultés
respiratoires. Malgré cela, le gouvernement canadien procède à son ordre
d’expulsion avec un préavis inhabituellement court - il a été informé tard
le jeudi 11 mars qu’il serait expulsé le mardi 16 mars.
Marlon a contracté le COVID-19 au Centre de détention des immigrants de
Laval, ayant reçu un résultat positif le 15 février. Il a immédiatement
entamé une grève de la faim pour dénoncer les conditions de détention des
migrants, propices à la propagation du virus parmi les détenus et le
personnel. La distanciation sociale est souvent impossible et il y a du va
et vient au sein des gardes et des employés du centre, qui sont en rotation
au quotidien. Comme stratégie pour freiner la propagation du virus,
l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a placé les détenus dans
des conditions d’isolement cellulaire, une pratique qui est dénoncée comme
étant une forme de torture. En réponse, un groupe de sept détenu.e.s a
entamé une courageuse grève de la faim de cinq jours pour exiger leur
libération immédiate.
Si la déportation de Marlon a lieu, il sera séparé de sa femme et de son
enfant à Montréal, qui ont entamé le processus pour accéder au statut de
réfugié après avoir fui la violence dans leur pays d’origine. Les allié.e.s
dénoncent les efforts de l’ASFC pour l’expulser et renouvellent leurs
appels à sa libération immédiate.
Source :
Solidarité sans frontières
solidaritesansfrontieres@gmail.com www.solidarityacrossborders.org
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