Édition du 16 avril 2024

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Le mouvement des femmes dans le monde

En raison de l’omission du gouvernement fédéral brésilien, des femmes autochtones sont attaquées par des orpailleurs

Ce jeudi matin 25 mars, le siège de l’Association des femmes autochtones Munduruku Wakoborũn, situé à Jacareacanga dans le Pará, a été la cible d’un violent saccage commandité par des orpailleurs opérant dans la région. Ce scénario de violence est le fruit des actions du gouvernement fédéral qui cherche à légaliser les crimes commis par les exploitants miniers illégaux et les compagnies minières à l’intérieur des Terres autochtones, aggravant ainsi les conflits dans ces territoires.

tiré de : Entre les lignes et les mots 2021 - Lettre n°17 - 24 avril : Notes de lecture, textes, mises-à-jour, pétitions
https://entreleslignesentrelesmots.« blog/2021/04/23/en-raison-de-lomission-du-gouvernement-federal-des-femmes-autochtones-sont-attaquees-par-des-orpailleurs/ »
Publié le 23 avril 2021

C’est un acte de vandalisme qui vise à menacer et à intimider les femmes qui luttent pour la protection des Terres Munduruku contre l’action des envahisseurs. Wakoborũn dénonce régulièrement ces criminels, sollicitant l’intervention de la Police fédérale dans la région pour freiner l’avancée de l’exploitation minière illégale. Sans réponse aucune des instances fédérales, les dirigeants de cette Association vivent sous les menaces de mort et les criminels continuent d’agir en toute impunité.

« Alors qu’ils avaient annoncé qu’ils allaient faire ça, les autorités locales et autres instances compétentes n’ont rien fait pour assurer notre sécurité », souligne une note publiée par l’Association des femmes.

Au cours de cet acte de vandalisme, des documents ont été brûlés et des équipements du siège de l’Association ont été cassés. En plus de l’Association des femmes, les locaux détruits abritaient le Bureau collectif de l’association Da’uk, de l’association Arikico, du mouvement Munduruku Ipereg Ayu et de la CIMAT.

L’Articulation des peuples autochtones du Brésil (APIB), ainsi que ses organisations de base, ont demandé au Ministère public fédéral d’enquêter sur cette affaire et de responsabiliser les auteurs de cet acte d’intimidation et de violence. Nous prendrons les mesures judiciaires et politiques nécessaires pour garantir l’intégrité physique des dirigeantes menacées.

Nous exprimons notre solidarité et notre soutien aux femmes, aux dirigeantes et aux organisations munduruku qui sont victimes d’attaques constantes. Wakoborũn était la première guerrière munduruku. Une femme militante connue pour son courage à défendre la vie de son peuple. C’est avec la force de nos ancêtres que nous nous unissons dans la lutte pour la vie et l’autonomie de nos peuples !

Articulation des peuples autochtones du Brésil – APIB, le 25 mars 2021.

Communiqué de l’Association des femmes autochtones Munduruku Wakoborũn

Jacareacanga, le 25 mars 2021

Nous, de l’Association des femmes Munduruku Wakoborũn, de l’Association Da’uk, de l’Association Arikico, du Mouvement Munduruku Ipereg Ayu et de la CIMAT, nous sommes organisés depuis notre assemblée pour la résistance en décembre 2020 et avons loué un bureau collectif pour répondre aux besoins des caciques, des dirigeants, guerriers et guerrières de notre peuple.

Aujourd’hui, lors d’une manifestation d’un petit groupe de Munduruku favorable à l’orpaillage, en compagnie d’autres bandits pariwat (non autochtones), envahisseurs de nos terres, le bureau de notre Association a été brûlé. Ils ont détruit tous nos documents et notre équipement collectif. Alors qu’ils avaient annoncé qu’ils allaient faire cela, les autorités locales et autres instances compétentes n’ont rien fait pour assurer notre sécurité.

Nous crions depuis longtemps, demandant à la police d’agir contre ce groupe de criminels qui veulent dévaster notre territoire, menaçant nos propres vies et notre intégrité.

Nous exigeons que des mesures soient prises de toute urgence. Tout le monde connaît les personnes impliquées. Nous en appelons à toutes les instances qui devraient être en train de collaborer avec les peuples autochtones.

Voir en ligne :

Com omissão federal garimpo agride mulheres indígenas

https://observatoiredemocratiebresil.org/En-raison-de-l-omission-du-gouvernement-federal-des-femmes-autochtones-sont

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