Grève chez Delastek - Unifor, section locale 1209 - un conflit qui perdure
La section locale représente 50 membres qui sont en grève depuis le 1er avril 2015. Pour le syndicat, ce conflit illustre de manière flagrante le déséquilibre qui existe dans le rapport de force entre employeur et syndicat puisque l’entreprise Delastek continue de produire comme si de rien n’était alors que cinquante travailleurs de production sont à la rue. « On interpelle la ministre du Travail, Dominique Vien, afin qu’on donne plus de dents à la loi anti-scab. Notamment le montant des amendes devrait être plus important et les inspecteurs devraient avoir plus de pouvoirs. Ça n’a pas de sens qu’on puisse laisser patienter un inspecteur qui se présente à l’usine pendant plus de deux heures avant de lui permettre d’entrer pour faire son enquête », a déploré le directeur québécois.
Cet employeur, un sous-traitant dans le secteur de l’aérospatiale, fabrique des pièces pour divers clients comme Bombardier. Unifor entend maintenir la pression sur ces donneurs d’ouvrage afin que le conflit se règle. Des représentants du syndicat ont d’ailleurs parcouru les salons d’affaires en aéronautique au cours des derniers mois afin de sensibiliser la clientèle actuelle et potentielle de Delastek à ce conflit de travail. Et d’autres actions similaires sont en préparation.
Alstom - GE - Unifor, section locale 511
L’avenir de cette usine qui fabrique des alternateurs pour de grandes installations électriques est menacé par la délocalisation des emplois vers le Brésil. Nous avions d’abord demandé au gouvernement québécois de presser Hydro-Québec d’accorder les contrats pour lesquels Alstom avait soumissionné, ce qui a été fait. Mais depuis, le syndicat s’inquiète puisque l’usine est en voie d’être démantelée alors que les emplois seront transférés à l’extérieur du Québec. Il est inacceptable qu’Hydro-Québec n’exige pas que les emplois qui découlent de la fabrication des alternateurs soient conservés ici au Québec.
Eaux Eska - Unifor, section locale 3057
Récemment, les Eaux Eska ont décidé de mettre en place une nouvelle ligne d’embouteillage de ses produits de format d’un litre gazéifié et d’autres produits en verre à Montréal alors que ses installations sont situées près d’Amos en Abitibi. On invoque le manque d’espace et la non-disponibilité des bouteilles en verre en région. L’eau des Eskers est une ressource naturelle régionale et elle doit d’abord bénéficier aux communautés locales et environnantes. Le syndicat mène donc une campagne afin d’amener l’entreprise à revoir la décision de l’entreprise. Unifor a aussi interpellé le ministre Hertel afin qu’il hausse les redevances que la compagnie paie sur l’eau s’il entend maintenir son projet.
Bois d’oeuvre - L’aide fédérale toujours attendue
« Ce matin même, Résolu a annoncé des mises à pied importantes un peu partout dans les régions, nous attendons les détails », a indiqué M. Gagné. C’est évident que l’imposition des taxes américaines entraîne déjà des conséquences négatives sur les emplois dans ce secteur. C’est pourquoi Unifor appelle plus que jamais le gouvernement de Justin Trudeau à agir. « Le Québec a bougé, nous nous attendons à ce que le fédéral en fasse autant sinon plus pour soutenir les travailleurs et l’industrie », a commenté M. Gagné. Unifor rappelle l’importance de l’industrie forestière au Québec et les impacts majeurs que pourrait avoir ce conflit sur nos régions et sur les emplois.
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