Édition du 5 novembre 2024

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Syndicalisme

Grève à la résidence pour aîné-es Le Citadin : les employé-es amorcent cinq jours de grève

MONTRÉAL, le 26 juin 2024 - Les travailleuses et les travailleurs de la résidence privée pour aîné-es (RPA) Le Citadin entament une première séquence de cinq jours de grève, du 26 au 30 juin. Depuis des mois, ils tentent d’obtenir, sans succès, de meilleures conditions de travail.

La grande majorité des employé-es du Citadin sont rémunérés au salaire minimum. La dernière majoration de l’échelle salariale date de 2021 ! Le 28 mai, lors de la dernière rencontre avec l’employeur, celui-ci n’a même pas daigné revenir à la table de négociation avec une contre-proposition.

Les demandes des travailleuses et des travailleurs sont tout à fait légitimes : partout au Québec, des propriétaires de RPA ont accepté d’accorder les mêmes demandes à leurs employé-es, dans le cadre de la négociation coordonnée du secteur à la CSN. Pour leur part, les propriétaires du Citadin prétendent ne pas avoir les moyens de payer leurs travailleurs décemment, mais ils refusent d’ouvrir leurs livres comptables pour le démontrer.

« Nous sommes déterminés à obtenir un salaire décent et des conditions à la hauteur de notre travail essentiel auprès des aîné-es. Il n’y a pas si longtemps, on nous appelait les "anges gardiens". Aujourd’hui, on nous presse comme des citrons dans l’objectif de faire toujours plus de profit », critique la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal-CSN, Véronique Girouard.

Les propriétaires du Citadin, le Groupe Résidences Excellence, affirment s’appuyer sur des valeurs d’écoute, de respect et de proximité. « Contrairement à un fonds d’investissement ou à une fiducie, notre proximité assure à nos résidents une gestion personnalisée et efficace au quotidien reposant sur nos valeurs (…) », se targuent-ils.

« En réalité, leur attitude à la table de négociation n’est pas différente de celles des fonds d’investissement et des fiducies. Cette attitude démontre les limites de ce modèle d’affaires basé sur les profits réalisés sur le dos des aîné-es et des employé-es de ces résidences », dénonce la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Ces propriétaires mettent leurs profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé-es et le bien-être des aîné-es, ajoute la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Lucie Longchamp. Ces dérapages n’arriveraient pas si le Québec se dotait d’un programme entièrement public », précise la dirigeante syndicale.

« Jour après jour, ces travailleuses et ces travailleurs offrent des soins et des services de qualité pour lesquels les résidents et les résidentes versent, chaque mois, plusieurs centaines, voire des milliers de dollars au propriétaire de la résidence. Ils peuvent compter sur l’appui indéfectible des quelque 100 000 membres du Conseil central dans leur lutte pour des conditions décentes », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

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