Édition du 5 novembre 2024

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Syndicalisme

Grève de 4 jours au Centre l'Entre-Toit

MONTRÉAL, le 2 juill. 2024 - Les 75 travailleuses et travailleurs du Centre l’Entre-Toit seront en grève du 2 au 5 juillet pour faire débloquer leur négociation. Après plus d’un an de pourparlers, la grève devenait inévitable pour parvenir à obtenir de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

Le Centre l’Entre-Toit est un centre d’hébergement de transition pour des personnes aux prises avec une double problématique de santé mentale et de démêlés avec la justice et/ou de toxicomanie. La convention collective est échue depuis plus d’un an. Il s’agit d’un premier renouvellement de convention pour ce groupe récemment syndiqué. La disponibilité du personnel, la liste de rappel et la question des salaires sont les enjeux qui sont particulièrement litigieux. Après avoir rejeté la dernière offre de l’employeur à 97 %, les travailleuses et les travailleurs se sont dotés d’un mandat de grève de 16 jours à 95 %. La négociation est particulièrement difficile dans cet organisme où les relations de travail sont au point mort.

« Nous jouons un rôle essentiel pour appuyer le réseau public en aidant des personnes marginalisées. En raison de nos salaires qui sont en bas de la moyenne de ceux du secteur, nous avons bien du mal à recruter et à garder notre personnel. Cela a un impact sur les usagères et les usagers en plus de peser sur les épaules des travailleuses et des travailleurs. Si on fait la grève aujourd’hui, c’est pour nous donner les moyens d’assurer la mission de l’organisme », explique Mary-Christine Urizar-Ladouceur, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire (STTIC-CSN).

« C’est inadmissible qu’on accepte que la mission essentielle réalisée par ces travailleuses et ces travailleurs se fasse avec de si bas salaires. Le gouvernement ferme les yeux et économise sur le dos de ses travailleuses et de ses travailleurs. Avec des salaires aussi bas et d’aussi mauvaises relations de travail, ce n’est pas étonnant que l’employeur ait toutes les misères du monde à recruter », poursuit Lucie Longchamp, vice-présidente des secteurs parapublics et privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« Ces travailleuses et ces travailleurs peuvent compter sur l’appui de la CSN tout au long de leur lutte. Elles et ils ont eu le courage de se tenir debout pour améliorer leur sort et nous serons à leur côté jusqu’à ce qu’un bon règlement soit obtenu », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

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