« La partie patronale, loin d’améliorer le quotidien des profs que nous représentons, n’a de cesse de sabrer dans nos conditions de travail et par le fait même, dans les conditions d’apprentissage des élèves. Il est impensable de prétendre à une négociation à coûts nuls comme le fait l’actuel gouvernement. Les coûts, ce sont les profs et les élèves qui les assument au quotidien actuellement. Le prétexte des finances publiques à sec n’est plus recevable. Que le gouvernement récupère l’argent chez les plus riches individus et corporations, qui ne paient par leur juste part, un concept cher aux libéraux », de déclarer le président du SEOM, Luc Jacob.
« À la CSMB, l’autonomie professionnelle du personnel enseignant est sans cesse restreinte. Si nos dirigeants semblent reconnaître l’importance de notre travail dans « l’effet enseignant » dans leur Plan stratégique, ils croient mieux connaître que nous, les moyens à mettre en place auprès des élèves. Or, nous sommes les seuls professionnels de la pédagogie dans l’exercice quotidien de notre pratique. Les modèles théoriques sont intéressants pour les réflexions qu’ils suscitent, mais on ne saurait les imposer aux profs comme une recette « miracle »et s’attendre à une amélioration immédiate des résultats. Nous ne sommes pas de simples exécutants ! Le taux de désertion de la profession (30% dans les 5 premières années de la carrière) devrait mener à une prise de conscience ce la part du Ministre de l’Éducation et une réaction adéquate ! », d’ajouter Mélanie Hubert, vice-présidente à la vie professionnelle.
Rappelons que plus de 63 jours de négociation ont eu lieu jusqu’à maintenant et qu’aucune entente n’est intervenue sur les conditions de travail des enseignantes et enseignants de commissions scolaires représentés par la FAE.
« Le Statu quo n’est pas une option ! Pour le moment, il n’est même pas préservé dans les propositions patronales ! Jamais je n’ai vu en 30 ans une mobilisation aussi forte en nos rangs, ni une telle colère ! Les profs sont à bout et donc plus actifs et engagés dans la lutte. Ils sont déterminés à obtenir gain de cause. Il en va de la survie de la profession, mais aussi de leur santé physique et mentale, » de conclure Caroline Proulx-Trottier, vice-présidente à la vie syndicale.
Le Syndicat de l’Enseignement de l’Ouest de Montréal représente plus de 5 000 enseignantes et enseignants œuvrant à la CSMB au préscolaire, au primaire, au secondaire, à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes.