« Renaud-Bray a tout avantage à changer d’approche en matière de relations de travail. Pour que la chaîne puisse continuer de se targuer d’un service à la clientèle hors pair, des mesures s’imposent ; les employés-es qui sont garants de ce service doivent être traités comme les professionnels qu’ils et elles sont. Or, la précarité d’emploi et le salaire à la limite du seuil du faible revenu dont ils jouissent ne témoignent pas d’une volonté de l’employeur de considérer ses employés-es comme tels », lance Édith Laperle, candidate dans Outremont.
« À l’instar de l’instauration d’une politique de prix règlementé du livre que je défends à l’Assemblée nationale, la reconnaissance du métier de libraire permettrait de réaffirmer que le livre n’est pas un banal produit de commerce de détail, mais bien un vecteur de transmission de la culture », affirme Françoise David, députée de Gouin, circonscription dans laquelle se trouve le Renaud-Bray Plaza St-Hubert, une autre succursale où les employés-es sont en grève.
Nicolas Richer, porte-parole des travailleurs et travailleuses, a salué le fait que Québec solidaire appuie les revendications de ses membres syndiqués et espère que cela suscitera d’autres appuis dans la population.
Rappelons que les salariés-es des 11 succursales Renaud-Bray en grève représentés par le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec) sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2012.
Les revendications du syndicat
La reconnaissance du métier de libraire : de plus en plus de commis sans spécialisation sont engagés à la place de libraires qualifiés, affectant directement la qualité du service à la clientèle.
La stabilité des horaires de travail : la demande par l’employeur de plus de flexibilité dans les horaires des employés à temps partiel signifie une précarisation encore plus grande.
Des hausses salariales : malgré leur ancienneté, le salaire des travailleurs dépasse à peine le seuil de faible revenu.