Édition du 21 octobre 2025

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Homophobie : des préjugés à combattre

Informations : capitale-nationale@quebecsolidaire.net

Québec, le 19 mai 2008 – Samedi le 17 mai, des membres de Québec solidaire de la région étaient fiers de participer au rassemblement et à la marche contre l’homophobie à Québec, et ainsi afficher leur solidarité avec les gais et lesbiennes à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie. Serge Roy et Jean-Yves Desgagnés, candidats désignés dans Taschereau et Jean-Lesage, participaient à cette manifestation.

Serge Roy, qui est aussi co-porte-parole régional pour Québec solidaire, a été parmi ceux et celles qui ont pris la parole devant l’Assemblée nationale, puis il a été invité par l’équipe organisatrice à se joindre à la marche au premier rang, avec la banderole d’ouverture.

Jean-Yves Desgagnés a précisé que « ce n’est pas d’hier que Québec solidaire affirme sa solidarité envers les gais et lesbiennes. Lors de notre première campagne électorale nationale l’an dernier, un des engagements spécifiques de notre plateforme était la mise en place d’une véritable politique de lutte contre l’homophobie. À ma connaissance, nous sommes encore le seul parti à nous engager très clairement en ce sens. »

Cet engagement de Québec solidaire, adopté en congrès par les membres du parti en novembre 2006 s’énonçait comme suit : « Québec solidaire adoptera et mettra en œuvre une politique de lutte contre l’homophobie en développant des programmes appropriés et en fournissant des ressources à l’avenant ; renforcera, financera et valorisera les pouvoirs d’initiative, d’enquête et de lutte contre le sexisme, le racisme et l’homophobie menée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. »

Le thème de la Journée internationale de l’homophobie cette année était « L’homosexualité n’est pas une maladie ! ». Ce préjugé tenace persiste malheureusement dans l’esprit de certains et certaines même si, dès 1975, l’Association américaine de psychologie adoptait une résolution « pour que l’homosexualité soit définitivement rayée de la liste des maladies mentales et des désordres affectifs. » (source : www.homophobie.org). Le journal Le Soleil, sous la plume de Laurie Richard, rapportait le 17 mai que « 30 % des Canadiens se disent mal à l’aise avec l’homosexualité ou croient à tort qu’il existe des traitements pour changer d’orientation sexuelle ».

Serge Roy a souligné le cas particulier des jeunes : « Étant en contact avec des adolescents, je suis particulièrement sensible à ce que peuvent vivre les jeunes au moment de commencer à vivre leur sexualité. Les jeunes qui découvrent qu’ils sont gais ou qu’elles sont lesbiennes peuvent passer par une période difficile. S’il y en a pour qui ça va très bien, il y en a aussi, malheureusement, pour qui c’est une source de grave détresse psychologique. »

Le retrait des cours d’éducation sexuelle par le gouvernement du Québec, une autre conséquence de la réforme pédagogique, n’est sûrement pas de nature à aider les jeunes et futurs adultes à acquérir les connaissances pour vivre leur sexualité sainement, et à reconnaître les préjugés pour mieux les combattre. En l’absence d’éducation sexuelle adéquatement encadrée, les jeunes se tournent vers d’autres sources d’information moins fiables et bien plus à risque d’être teintées de stéréotypes et de préjugés. Selon Alex McKay, coordinateur de la recherche au Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles, cité dans la Presse du 9 mars dernier, le Québec est maintenant « la seule province canadienne ne comptant aucun mandat précis d’enseignement des relations sexuelles de quelque forme que ce soit ».

Mots-clés : Communiqués

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